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Santé

"Une question de santé publique": un rapport parlementaire réclame plus de sport à l'école

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Un rapport parlementaire propose que le sport prenne une place plus prépondérante à l'école, à l'approche des JO de Paris.

Plus de sport à l'école. C'est l'une des grandes propositions d'un rapport parlementaire présenté ce mercredi à l'Assemblée sur les retombées économiques et sociales des JO 2024.

Le député Renaissance Stéphane Mazars et le député communiste Stéphane Peu veulent profiter de l'événement pour faire de la France "une grande nation sportive". Et parmi leurs recommandations: augmenter le nombre d'heures de sport au à l'école, au collège et au lycée.

Selon le rapport, les mesures mises en place ne sont pas suffisantes. C'est aussi le constat de parents rencontrés à Malakoff, en banlieue parisienne.

"Cela ne peut être que positif"

Rema est la maman de Sima, élève de CE2. "Cette année l'activité physique quotidienne est parfois passée à la trappe. C'est 10-20 minutes, 30 minutes maximum. Ce serait bien qu'ils en aient un peu plus", juge-t-elle.

Ce sont justement les recommandations de ce rapport: quatre heures de pratique par semaine en élémentaire et au collège et trois heures au lycée. "Ce serait aussi pour les défouler et avoir une meilleure forme physique. Sinon, à la maison, ils veulent regarder les écrans et ne pas faire grand-chose aujourd'hui", regrette-t-elle.

Stéphanie approuve aussi ces propositions, sa fille de 9 ans n'étant pas inscrite dans un club de sport: "C'est une question de santé publique. Et également pour se concentrer sur le reste de la journée, ça ne peut être que positif", juge-t-elle.

Protéger la santé

Mais ce surtout des mesures nécessaires pour lutter contre la sédentarité infantile, selon les médecins.

"Aujourd'hui, un enfant a une condition physique inférieure à un enfant du même âge il y a 15 ou 20 ans", assure Roland Kchentovski, médecin du sport.

"Si on apprenait le plaisir de bouger dès le plus jeune âge, on aurait une action sur les comportements à venir des futurs adultes qui, de plus, en bougeant, protégeront leur santé", poursuit le praticien.

Mais il faudrait aussi, selon lui, une campagne de sensibilisation globale à destination des enfants. L'objectif: qu'ils adoptent un comportement plus actif également en dehors de l'école.

Ce rapport recommande aussi le rétablissement d'une épreuve sportive au brevet ou des mesures incitatives à l'université pour encourager à la pratique d'une activité physique.

Kevin Gasser (édité par J.A.)