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Va-t-on recommencer à se faire la bise comme avant?

C'est un geste que nous sommes très nombreux à avoir proscrit pendant cette crise. Mais visiblement, les bonnes vieilles habitudes et traditions sont de retour.

Aujourd’hui, Lorsque Juliette retrouve ses amis pour un pique-nique, au moment de se saluer, il y a encore un peu d’hésitation. “On ne sait pas quoi faire, donc forcément, on a le réflexe”. Le réflexe de se faire la bise, mais attention, pas à un n’importe qui.

“Juste à mes amis, pas à une connaissance que je viens de rencontrer en soirée par exemple”, explique la jeune femme.

Quelques mètres plus loin, lorsque l’on demande à Julie, entourée de ses enfants et ses petits-neveux, si elle refait la bise aux gens la réponse est d’abord assez clair, c’est “non”. Et puis finalement. “Des fois oui, aux petits, à mes neveux et à mes nièces. Mais c’est tout”, affirme-t-elle.

Un risque élevé de contamination

Pour Pierre-José par contre, la réponse est clair est définitive. La bise, c’est non. “On a le temps de faire la bise. Au contraire, ça va nourrir l’envie et on fera des grosses bises quand les choses seront plus tranquille”, indique-t-il. 

Un discours porté également par Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches. La bise constitue un risque élevé de contamination. Le message reste inchangé, on garde les règles de distanciation.

“Ces règles d’hygiène, elles vont peut-être s’amender, mais elles vont s’amender par étapes. Le plus dur, c’était d’apprendre ces mesures, une fois qu’elles sont entrées dans les moeurs ce n’est pas très compliqué de les garder. L’enjeu, c’est qu’on puisse passer des vacances tranquille et donc pour ça, il faut être de bons élèves aujourd’hui”, explique-t-il.

L’infectiologue espère tout de même que l’on pourra tous se claquer la bise à Noël.

Florian Chevallay avec Guillaume Descours