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Variant anglais à Dunkerque: les parents d'élèves inquiets, les autorités locales déplorent l'inaction de l'Etat

Les habitants de la région de Dunkerque déplorent l'inaction de l'Etat alors que le variant britannique se propage.

Avec deux enfants scolarisés en primaire, Kevin et Malvina les parents étaient tous les deux favorables à la fermeture des écoles une semaine avant les vacances scolaires, ou au moins qu’on laisse les familles décider. "J'aurais voulu qu'on nous laisse le choix. Ce qui n'ont pas de solution laissent leurs enfants à l'école, et nous on les aurait gardé chez nous une semaine de plus avant les vacances", plaide Kevin. "Cela voulait dire qu'on pouvait éventuellement voir les grands-parents pendant les vacances, là on ne pourra pas", note Malvina.

Car le variant anglais se propage de manière exponentielle dans la région de Dunkerque. Un cas a même été détecté dans la classe de leur fille. Alors garder les écoles ouvertes : la mère de famille ne comprend vraiment pas: "On va se retrouver avec un variant dans la famille parce qu'un des deux l'aura attrapé à l'école. C'était une demande qui me paraissait censée et raisonnable et elle n'a pas été acceptée. Le maire sait ce se passe, mais il n'est pas entendu, ce n'est pas logique", déplore Malvina.

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Les élèves divisés en deux groupes 

Parmi les mesures prises par les autorités, les heures d’arrivées étalées dans les écoles et la mise en place de cours à distance au collège et au lycée. Il a fallu s’organiser très rapidement, confie Marie Dreger, principale adjointe dans un collège. Dans son établissement, les élèves viendront soit le matin, soit l’après-midi:

"Ce qu'on a produit n'est pas idéal. De toute façon en si peu de temps et sans concertation on ne produit pas quelque chose d'idéal néanmoins selon nous, cela produira moins de brassage qu'à l'accoutumée et on l'espère aura une incidence positive au niveau sanitaire".

Des doses de vaccins supplémentaires envoyées dans la région

Pas sûr que ces nouvelles directives suffisent à limiter la diffusion du variant anglais. C’est ce que pensent les élus de l’agglomération dunkerquoise. Pour Grégoire Paccou, le directeur général des services de la ville voisine de Gravelines, l'Etat n'est pas à l'écoute des maires: "Le variant anglais est arrivé de manière subite chez nous. L'impression c'est que les élus locaux sont en réserve de la République et attendent qu'on les sollicite, avec beaucoup de bonne volonté de leur part".

La préfecture du Nord a annoncé que des doses de vaccins supplémentaires seront acheminées à Dunkerque sans que l’on en connaisse, pour le moment le nombre.

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Nicolas Ropert (avec Guillaume Dussourt)