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Variole du singe: Agnès Firmin Le Bodo annonce que "17 femmes et deux enfants" ont été contaminés

La ministre déléguée aux professions de santé Agnès Firmin Le Bodo.

La ministre déléguée aux professions de santé Agnès Firmin Le Bodo. - Ludovic Marin

Interrogée sur RMC, la ministre déléguée à la Santé a défendu la stratégie de vaccination du gouvernement, expliquant ne pas "comprendre le procès d'intention sur le retard à l'allumage" fait par certains élus et associations.

Depuis la détection du premier cas de variole du singe en France, 2239 malades ont été recensés, selon le dernier bilan de Santé Publique France publié mardi. Interrogée sur RMC au sujet de la propagation du virus, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée à la Santé, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, a indiqué que 17 femmes et deux enfants ont été concernés.

"En France, il y a 17 femmes et deux enfants qui sont malades, c'est très peu" a-t-elle commenté, ajoutant qu'il "faut aussi apprendre de la crise sanitaire du Covid-19, en traitant ce genre de pathologie avec beaucoup d'humilité, être réactif."

Quant aux hospitalisations, elles restent minoritaires. "95 % des cas ne nécessitent pas d'hospitalisation" a précisé la ministre.

"Je ne comprends pas ce procès d'intention"

Agnès Firmin Le Bodo a aussi défendu la stratégie de vaccination du gouvernement, quelques jours après que des associations et des élus ont demandé la création d'une commission d'enquête sénatoriale sur le sujet. Ils ont notamment critiqué "l'insuffisante" action gouvernementale ainsi que "la lenteur extrême de mise en route" et le "sous-dimensionnement" de la campagne de vaccination.

"Je ne comprends pas ce procès d'intention sur le retard à l'allumage" s'est défendue la ministre déléguée. "La Haute Autorité de Santé (HAS) a donné un avis le 8 juillet sur la vaccination, dès le 11 juillet les ARS étaient en mesure de commander des vaccins pour mettre en route la vaccination, l'OMS a rendu son avis bien plus tard".

Agnès Firmin Le Bodo s'est d'ailleurs réjoui que la France soit "le premier pays au monde à mettre en place ce système de vaccination de prévention pour les publics cibles estimés par la HAS".

La vaccination contre la variole du singe est en effet accessible non seulement aux personnes ayant eu un contact à risque avec un malade mais aussi aux "personnes trans et hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples", aux "travailleurs du sexe", et aux "professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle", indique la HAS.

"Nous ne sommes pas dans l'urgence"

Quant aux critiques faites sur le manque de créneaux de vaccination, Agnès Firmin Le Bodo a rappelé que "nous sommes en période de vacances", mais que "l'idée est de monter en charge."

"Nous avons le nombre de vaccins suffisants" a-t-elle assuré, avant d'ajouter: "l'objectif c'est de vacciner toutes les personnes qui souhaitent l'être, mais n'oublions pas que nous ne sommes pas dans l'urgence pour la vaccination".

Au total, 16.600 premières injections de vaccin anti-variole ont été réalisées, a indiqué mercredi le ministre de la Santé François Braun qui a lui-même assuré que la France a "de quoi vacciner la population cible (...), à savoir 250.000 personnes".

Emilie Roussey