Violences contre les soignants: la ministre Agnès Firmin Le Bodo dévoile le nouveau plan

Comment mieux protéger les soignants victimes de violences de la part des patients? Le gouvernement présente son nouveau plan, avec l’objectif d’apporter des réponses et des mesures efficaces aux professionnels de santé, médecins, infirmiers, agents, qui sont au contact de la population au quotidien et doivent faire face à une agressivité croissante. "Les violences sont en hausse depuis plusieurs années et de 21% en un an selon les médecins libéraux. Il y a plus de 30.000 personnels qui sont agressés dans les établissements, dont plus de 45% d’infirmiers. Il était important, urgence, que nous puissions répondre à cette nécessité de protéger ceux qui nous soignent", explique Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, dans "Apolline Matin" ce vendredi sur RMC et RMC Story.
Trois axes ont été définis par le gouvernement. "Le premier, c’est sensibiliser et former, indique la ministre. La tolérance zéro doit être de mise. On n’a pas le droit d’agresser ceux qui prennent soin de nous. Donc c’est la tolérance zéro, avec une grande campagne qui sera lancée partout dès le mois de novembre. Il y a aussi la formation des professionnels à la gestion de l’agressivité. Et aussi former au secourisme sur la santé mentale, avec 150.000 professionnels qui vont être formés d’ici 2025. Le deuxième axe, c’est comment on pense en termes de sécurité les bâtiments qu’on construit. La conception des bâtiments participe à la sécurité. Il faut voir les flux bien organisés, peut-être mettre des caméras de vidéoprotection. Et il y a aussi l’enjeu des domiciles des patients chez lesquels ils vont."
"Le troisième axe, c’est d’accompagner les victimes, poursuit Agnès Firmin Le Bodo. Là aussi, on répond à une demande forte. On va créer un délit d’outrage pour les professionnels libéraux. Il y aura des sanctions adaptées. Et une demande très forte des professionnels, c’est que le directeur d’établissement puisse porter plainte au nom de l’agent, si celui-ci ne le souhaite pas crainte des représailles."
"Donner envie aux jeunes de faire ces métiers"
La ministre assure que cette volonté de mieux protéger les soignants s’accompagner aussi de l’enjeu de renforcer l’offre de soins. "La volonté de mettre des médecins, elle est là. Mais la difficulté, c’est que nous n’avons les médecins, ni les infirmiers, formés pour les postes vacants. Il faut répondre à l’urgence. Si on veut donner envie aux jeunes de faire ces métiers, il faut bien qu’on prenne ce sujet. On sait qu’il y a un problème, on y apporte des réponses."