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Y-avait-il des cas de coronavirus dès novembre à Colmar?

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En regardant tous les scanners pulmonaires réalisés entre le 12 octobre 2019 et le 30 avril 2020, les médecins de l'hôpital Albert-Schweitzer de Colmar, aurait retrouvé des patients atteints du covid-19 dès novembre.

L'incertitude sur la période d'arrivée du covid-19 en France plane toujours. Récemment, des médecins de Colmar, région gravement touchée par l'épidémie, ont estimé que le coronavirus pourrait avoir été décelé chez deux de leurs patients dès le 16 novembre 2019.

C'est la curiosité qui a lancé le Docteur Michel Schmidt, chef du service d’imagerie médicale de l’hôpital Albert-Schweitzer de Colmar sur la piste de l'éventuel patient zéro. Avec son équipe, ils ont choisi de reprendre tous les scanners thoraciques réalisés entre le 12 octobre et le 30 avril au sein de l'établissement soit 2456 scanners.

"La surprise c’est que nous avons vécu la vague épidémique à contresens. On avait quelques cas au moins de janvier, quelques-uns au mois de décembre, rien pendant dix jours et de cas suspects sur le mois de novembre. Nous n’avons rien trouvé en octobre pour l’instant", a-t-il expliqué ce mercredi matin sur RMC.

Le doute plane toujours

Mais comment s’assurer qu’il s’agit bien de cas de coronavirus, alors que ces images ne montrent pas le virus : "Un certain nombre de ces images ont été reconnues comme typiques du covid-19, avec des pneumonies particulières qui se trouvent essentiellement aux périphéries des poumons", explique le praticien. Et si le docteur Michel Schmidt a pu rencontrer les deux patients, il estime qu'il est presque impossible de savoir si ceux-ci ont bel et bien été infectés par le coronavirus dès novembre.

"On attend que des tests soient pratiqués mais ils ne vont pas nous apporter grand-chose. Si ces tests sont positifs, personne ne pourra prouver que la contamination à eu lieu au mois de novembre. Et s’ils étaient négatifs, cela ne voudrait rien dire non plus parce que nous savons qu’il n’y a aucune technique infaillible, les tests pouvons engendre 30% de faux négatifs", se désole le praticien.
Guillaume Dussourt