Seins nus sur la place: sur RMC, ces femmes expliquent pourquoi elles le font (ou pas)

En France, de moins en moins de femmes pratiquent le sein nu. Selon une enquête IFOP publiée à la fin de l’été dernier, le nombre de Françaises adeptes du monokini s’est réduit de moitié en 30 ans. RMC s'est rendu à Nice pour interroger des femmes.

Objectif: bronzer avec le moins de trace possible. Selon une enquête IFOP publiée à la fin de l’été dernier, le nombre de Françaises adeptes du sein nu s’est réduit de moitié en 30 ans. Ainsi, seulement 13% des 18-24 ans le pratiquent, 37% chez les quinquas et 39% chez celles qui ont vécu Mai-68.

Mathilde, une Niçoise de 49 ans, fait du monokini depuis plus de 20 ans et ne compte pas changer ses habitudes.

"Plus jeune, quand j'avais 20-30 ans, il y avait beaucoup de mono, mais aujourd'hui, il y en a moins, c'est vrai. Un maillot de bain mouillé sur la peau, je ne trouve pas ça très agréable. Pour moi, mon plaisir, c'est de me faire bronzer en mono" rigole-t-elle.

Elise, 24 ans, elle, n’a jamais eu l’envie d’enlever le haut. "Les rayons du soleil sont cancérogènes. Et puis c'est intime. Je n'ai très envie de partager mes seins avec le reste de la plage"

Une pudeur chez les plus jeunes qui s’explique par l’évolution de notre société, selon Sandrine Bouesnard, membre de l’association Osez le féminisme:

"Il y a beaucoup de moins de mixité dans notre société. Dans les années 1970-80, on a été élevé garçons et filles ensemble. On allait la plage ensembe à 10 ans et à 12 ans, les filles ont commencé avec des seins... Ce n'était pas tabou. Aujourd'hui, c'est plus compliqué pour une jeune femme. Seins nus, c'est presque militant".

Pour la féministe, la peur d’attirer l’attention et d’être jugée sont d’autres raisons qui freinent les jeunes femmes à pratiquer le monokini. 

Matthieu Rouault & X.A