Son assurance dépendance refusait de reconnaître sa perte d’autonomie, RMC a tout débloqué

Danielle a 80 ans et ne peut plus vivre seule. Aujourd’hui dans un Ehpad spécialisé dans les troubles cognitifs, il lui faut de l’aide pour tous les gestes du quotidien. Il y a une quinzaine d'années, elle avait décidé de cotiser tous les mois pour une assurance dépendance, au cas où elle perdrait son autonomie.
Pour en bénéficier, sa famille monte un dossier auprès de son assureur, Groupama. L’Assurance Maladie reconnaît Danielle comme dépendante. Sauf que l’assureur a missionné deux expertises médicales qui conclut que Danielle va bien et qu’elle ne peut pas toucher l’indemnisation.
"Quand j'ai vu ce rapport, j'étais stupéfait, car j'étais moi-même obligé de lui faire à manger. On est obligé de prendre une personne pour lui faire faire sa toilette. On est à la limite de l'arnaque dans le fait qu'on paye une assurance et que quand on en a réellement besoin, l'assurance n'est pas là et ne répond pas présent" expliquait Yves, son fils, en avril dernier.
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Un dossier réétudié
Après notre intervention, Groupama avait accepté de réétudier le dossier et de mandater une nouvelle expertise médicale. Depuis, l'expertise a bien eu lieu, moins de deux mois après notre chronique et a facilement reconnu la perte d’autonomie de Danielle. Groupama a donc validé son dossier et Danielle touche un peu plus de 500 euros de rente par mois.
"Cela permettra d'assurer un logement à ma mère ad vitam aeternam. Ces établissements sont relativement chers. Entre sa petite retraite et ce complément, cela va pratiquement lui payer les deux tiers de sa mensualité. C'est un soulagement pour tout le monde" explique son fils ce jeudi à RMC.
Groupama est allé encore plus loin: l’assureur a décidé de démarrer l’indemnisation à la date de la première demande de la famille, il y a deux ans. Avec cette rétroactivité, Danielle a touché près de 11.000 euros de régularisation.