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Arnaque à la dépanneuse: bientôt des sanctions contre les "dépanneurs pirates"?

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C’est une pratique de plus en plus répandue qui joue à la limite de la légalité… qu’est-ce que “les dépanneurs pirates”?

Les dépannages pirates sont toujours plus nombreux au bord des voies rapides. Vous tombez en panne et avant même que vous n'ayez appelé votre assurance, une remorqueuse arrive pour vous aider. Une pratique à la limite de la légalité et des professionnels dans le viseur des préfectures.

Ces dépanneurs pirates, ce sont des sortes de chasseurs de pannes. Ils roulent, ils maraudent sur certaines voies rapides, à l'affût de la moindre voiture à l'arrêt, de la moindre panne signalée sur l'application Waze, par exemple. Objectif: arriver en premier sur les lieux avant la dépanneuse envoyée par l'assurance pour prendre en charge des automobilistes coincés au bord de la route et donc plus vulnérable.

1.500 euros d'amende

Une pratique particulièrement répandue en Île-de-France, et autour de Lyon ou Marseille. "Ça représente 30 à 40% de mon chiffre d'affaires", lâche l'un des rares dépanneurs à assumer chasser les pannes.

Car en principe, ils n'ont pas le droit d'intervenir sur ces voies rapides, réservées aux seuls dépanneurs agréés par la préfecture. L'un d'entre eux se rappelle s'être fait "voler", comme il dit, près de 30 dépannages en un week-end. Pour limiter ce phénomène, certaines préfectures ont décidé de sévir.

Celles du Val-d'Oise et du Val-de-Marne viennent d'adopter un arrêté pour sanctionner ces dépannages pirates de 1.500 euros d'amende. Dans le Val-d'Oise, la remorqueuse sera même confisquée. L'Essonne et la Seine-Saint-Denis réfléchissent à faire pareil.

Les automobilistes pénalisés

Car cette pratique pénalise aussi les automobilistes, censé être indemnisé par l'assurance après un dépannage sur voie rapide. Mais les dépanneurs pirates, eux, ont tendance à faire gonfler les factures, à ajouter des frais. Les plafonds d'indemnisation des assurances sont donc régulièrement dépassés.

Et on se retrouve avec un reste à charge de plusieurs centaines d'euros. Il faut donc bien vérifier auprès de l'assurance le nom du dépanneur censé intervenir conseille un spécialiste du secteur.

Martin Bourdin