"C’était vraiment horrible": en pleine tempête, leur avion atterrit à Bruxelles au lieu de Paris et Easyjet refuse de rembourser les frais

Le 22 février dernier, Cathy, Thomas et leur fille Rose rentrent de Milan, où ils passaient des vacances. Ils montent dans un avion Easyjet pour Paris. Après une heure de vol, ils traversent la tempête Louis.
“On était tous attachés à fond. On allait à droite, à gauche. Il y avait des gens qui vomissaient. Il y avait des gens qui tombaient dans les pommes et qui se relevaient. On ne voyait rien du tout à cause de la tempête, donc on avait peur que l’avion tombe. C’était vraiment horrible”, raconte Rose, 7 ans.
Impossible d’atterrir à Paris. L'avion est détourné vers Bruxelles. À leur arrivée, les 180 passagers, comme Cathy et sa famille, sont esseulés.
“Aucun message des stewards ou des hôtesses. On est sortis de l’avion et il n’y avait pas de médecin ni d’accueil dans l’aéroport. Je reçois un SMS qui s’excuse pour la déviation de l’avion. Ils disent également qu’un bus sera mis en place à 18h”.
Soit trois heures plus tard. Et le cauchemar continue puisque, évidemment, il n’y a pas assez de places dans le bus. Il faut en attendre un autre. Quatre familles, dont celle de Cathy, préfèrent dormir une nuit à Bruxelles, pour se remettre de leurs émotions. Ils repartent pour Paris le lendemain, en train cette fois-ci.
Seuls les "rafraîchissements" sont remboursés
Mais la compagnie aérienne refuse de rembourser les frais. D’ailleurs, techniquement, la loi est de leur côté: le règlement européen impose aux compagnies de proposer un moyen de rapatriement aux passagers. Et c’est ce qu’Easyjet a fait en affrétant des bus.
“À aucun moment, la sécurité n'a été compromise”, assure le transporteur. A la suite de nos sollicitations, Easyjet propose finalement une indemnisation. Mais elle semble tellement dérisoire qu’on a presque honte de vous en parler: "Tous les passagers qui ont engagé des frais pour des rafraîchissements achetés pendant qu'ils attendaient leur autocar seront remboursés". Il n’y aura malheureusement pas de miracle...