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Transports

"Ça devient agaçant": les voyageurs craignent le prolongement de la grève à Noël

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Alors que les syndicats de cheminots ont décidé de mettre la pression sur la direction de la SNCF avec le dépôt d'un préavis de grève à partir du 11 décembre, les voyageurs français craignent de ne pas pouvoir passer Noël en famille.

La fin d’année s’annonce une nouvelle fois tendue à la SNCF. Les syndicats du groupe ferroviaire ont déposé, samedi, un préavis de grève illimitée à partir du 11 décembre. De quoi inquiéter certains voyageurs à la gare Montparnasse. Si certains comprennent les raisons de la grève, beaucoup craignent déjà de voir leurs déplacements perturbés pour les vacances de Noël. "Peut-être que ça va gêner nos enfants qui viendront de Paris", craint Guillin.

"C'est quand même un moment où on a envie d'être tranquilles. Les grèves au moment des vacances, souvent c'est comme ça, on a pu comprendre à certains moments mais maintenant ça devient agaçant", râle Isabelle.

Face à ces inquiétudes, Fabien Villedieu, secrétaire fédéral de Sud-Rail, temporise. Il n’est pas certain qu’il y ait une grève en décembre, pendant les vacances. Il ne s’agit pour le moment que d’un préavis. Tout dépend de la direction selon lui: "On a quand même deux mois pour négocier et trouver une solution par le haut. On a le temps pour que nos dirigeants, le gouvernement et la commission européenne, ils aient un flash de lucidité pour dire 'non on va peut-être pas privatiser la SNCF en pleine crise climatique, c'est la pire idée du moment'".

Contre le démantèlement du Fret SNCF et de la privatisation

Les cheminots protestent contre le démantèlement du Fret SNCF qui deviendra deux sociétés distinctes à compter du 1er janvier, Hexafret, pour le transport de marchandise et Technis pour la maintenance des locomotives. Ce qui signifie que 500 emplois vont être supprimés et près de 5.000 employés de Fret SNCF vont être transférés dans des entreprises privées, où les syndicats craignent qu’ils perdent une partie de leurs acquis sociaux. Ils réclament donc un moratoire à la direction, pour trouver des solutions alternatives au démantèlement.

Les syndicats demandent également l’arrêt de la privatisation des lignes de TER, de transiliens et d’intercités, causés par l’ouverture à la concurrence des lignes régionales.

Nina Droff