Comment expliquer la hausse du nombre de morts sur les routes au mois de janvier ?

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Alors que l'année 2019 marquait un plus bas historique du nombre de morts sur les routes de la métropole, en janvier 260 personnes sont décédées sur la route, contre 237 en janvier 2019. Le nombre de blessés est lui aussi en nette hausse, (+18,4%), soit 5628 personnes, a été enregistrée en janvier 2020. Les chiffres de la sécurité routière sont à rebours de la tendance observée les mois précédents.
Mais il y aurait une première explication assez simple à cette hausse : le nombre de cyclistes ou de conducteurs de scooter accidentés a augmenté en janvier, conséquences directe de la grève dans les transports en commun. La préfecture de police de Paris l'avait déjà constaté, + 153% d'accident de cycliste en janvier 2020 comparés à janvier 2019. Il y avait en janvier beaucoup plus de deux roues sur les routes, avec des personnes pas vraiment habituée à contrôler leurs engins.
Retour des 90 km/h et destructions de radars pointés du doigt
Ensuite il y aurait un relâchement du côté des automobilistes que les associations de lutte contre la violence routière avaient prévu dès décembre. Deux raisons à cela : la décision d'autoriser les départements à repasser la vitesse maximum autorisée à 90km/h sur les routes à une voie. Un très mauvais message, assurent les associations.
Et puis les destructions de radars à l'époque des "Gilets Jaunes", des radars qui n'ont pas tous été remis en service. Résultat les automobilistes ne se sentent plus contrôlés, et appuient à nouveaux sur l'accélérateur. Il ne faut surtout pas négliger l'aspect psychologique et notamment chez les plus jeunes, explique les associations de défense des victimes de la route. Car c’est la catégorie des 18-24 ans qui est la seule à voir son nombre de victimes à augmenter.