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Comment les gendarmes ont réussi à faire tomber un dealer de drogue du "dark web"

Acer Swift 7 2019

Acer Swift 7 2019 - Lionel Morillon - 01net.com

Alors que Christophe Castaner veut plus durement sanctionner les trafiquants de drogue, la chasse se fait aussi sur Internet.

Elle ne se vend pas que dans les rues. La drogue est aussi prisée sur internet et s’échange contre de la cryptomonnaie. Internet devient ainsi l'un des enjeux de la lutte contre le trafic des stupéfiants.

De la même manière qu'ils luttent contre la pédopornographie sur le web, les "cybergendarmes" s'attaquent également au trafic de stupéfiants en ligne.

Au printemps dernier, ils sont parvenus à remontrer la trace de ce dernier. Dans le plus grand anonymat, l'homme qui vivait à Valenciennes, vendait du cannabis depuis plusieurs mois sur la "face cachée" d'Internet, envoyant sa marchandise par la poste. 

Pour le piéger, les gendarmes commandent 50 grammes de cannabis via un site appelé "dream market", payés en Bitcoin. Après avoir été livrés, ils trouvent des traces ADN d'un suspect, nommé Tony, déjà connu pour trafic de stupéfiants. Pendant plusieurs mois, les gendarmes surveillent le dealer. Il multiplie les allées et venues pour livrer "sa clientèle" dans la région de Valenciennes.

En juin, les gendarmes mènent une perquisition à son domicile. Ils découvrent une centaine de grammes de cannabis ainsi que l'ordinateur qui a permis les connexions sur le "dark web".

Son chiffre d'affaire a été estimé à 200.000 euros. Selon Fabienne Lopez, lieutenante colonelle, qui dirige le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), la lutte contre le trafic sur le web est l'une de ses priorités: "Le principe reste le même, les délinquants ont simplement migré sur Internet et c’est à nous de nous adapter". 

Depuis, la berline du suspect a été saisie au titre des avoirs criminels. Le suspect a été condamné le mois dernier à 4 ans de prison. 

Marion Dubreuil (avec Maxime Trouleau)