Crash d'un A320 de Germanwings: le compagnon d'une victime dénonce "un assassinat"

Le mémorial aux victimes du crash de l'A320 de la compagnie allemande Germanwings - Boris Horvat-AFP
La tragédie avait fait 150 morts. Six cent cinq proches des victimes du crash d'un A320 de Germanwings vont se recueillir ce jeudi, un an après la catastrophe, au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, où l'avion avait été projeté au sol par son copilote allemand Andreas Lubitz.
David Nowak est le compagnon d'une de ces victimes. Julianne Noack, artiste plasticienne, était alors enceinte de trois mois. Avec les parents de sa compagne et la galerie qui l'exposait, ils sont en train de créer une fondation pour promouvoir de nouveaux artistes.
"Cela a été un assassinat"
Le jeune homme de 27 ans est toujours en colère contre Andreas Lubitz.
"L'unique personne contre laquelle il faudrait porter plainte n'est plus là, regrette-t-il pour RMC. Je comprends ce qu'il s'est passé en terme de déroulement des événements. Mais est-ce que cela m'aide? Non, car ça ne rend pas la mort moins injuste... Et cela a été un assassinat."
"J'espère qu'on ne cachera pas les erreurs"
L'enquête judiciaire en France et celle du BEA avaient rapidement conduit à la mise en cause du copilote, qui souffrait de lourds problèmes psychologiques et de tendances suicidaires. Alors qu'il était en arrêt de travail et n'aurait pas dû se retrouver dans un cockpit ce jour-là, il avait profité de l'absence momentanée du pilote pour commander la descente fatale une demi-heure après le décollage. Peu après, l'appareil s'écrasait sur le relief montagneux, se disloquant sous l'effet du choc.
David Nowak attend des explications de la part de la compagnie aérienne.
"J'espère que l'affaire sera examinée en profondeur. Qu'on ne cachera pas sous la table les erreurs qui se sont déroulées dans cette entreprise. Notamment les erreurs dans le processus de formation des pilotes."