Eurostar: le tunnel sous la Manche fermé à cause d'une grève, reprise des négociations prévue à 19h

Deux rames Eurostar, le 24 janvier 2023, à la gare de Bruxelles-Midi - Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Un mouvement de grève inopiné des salariés français d'Eurotunnel, la société gestionnaire du tunnel sous la Manche, a entraîné la fermeture de l'ouvrage dans lequel plus aucun train ne passe depuis jeudi midi.
Tous les trains Eurostar circulant dans le tunnel, mais aussi les navettes transportant des voitures et des camions sont bloqués jusqu'à nouvel ordre, alors que les premiers départs ont déjà commencé pour les fêtes.
"Le blocage du tunnel sous la Manche est inacceptable, a écrit le ministre des Transports, Clément Beaune, sur X. Une solution doit être immédiatement trouvée. J’y suis engagé. J’appelle chacun à la responsabilité, pour assurer la circulation et les départs en vacances dans de bonnes conditions."
Panique chez les passagers
La grève, déclenchée par les syndicats français, a entraîné "l'interruption complète du service et la fermeture de nos terminaux en France et au Royaume-Uni", a indiqué Getlink - la maison mère d'Eurotunnel - dans un communiqué.
"Les organisations syndicales ont rejeté la prime exceptionnelle de 1.000 euros annoncée en fin d'année par la direction et appelé à la grève pour en demander le triplement", a poursuivi la direction.
L'annonce de l'annulation des trains de l'après-midi en direction de Paris, Bruxelles et Amsterdam depuis la gare de St-Pancras à Londres a provoqué la panique chez les passagers, d'après une journaliste de l'AFP présente sur place.
"On dirait qu'il n'y aura plus de trains pour la journée"
Les nombreux voyageurs qui prévoyaient de regagner la France ou la Belgique pour les fêtes se sont rués sur leurs téléphones pour tenter de changer leur billet pour le lendemain, ou réserver en catastrophe l'un des vols encore disponibles au départ de la capitale britannique.
Les agents d'accueil et de sécurité de la gare - qui semblaient tout aussi pris au dépourvu - ont par ailleurs dû faire sortir les passagers qui avaient déjà passé les contrôles de sécurité et étaient sur le quai, ont-ils indiqué aux voyageurs dans le hall.
En gare de Lille-Europe, Nick, un Britannique de 45 ans, tentait de comprendre ce qu'il se passait.
"On ne sait pas comment on va rentrer à Londres aujourd'hui. Et vu l'e-mail qu'on a reçu, on dirait qu'il n'y aura plus de trains pour la journée", pestait-il.
D’après nos informations, les négociations devraient reprendre à 19h.