Face à la concurrence, les taxis font le choix du transport médicalisé

A Marseille, la plupart des taxis sont conventionnés pour faire du transport médicalisé. - Michel Gangne - AFP
Les taxis sont mobilisés mardi. Les chauffeurs ont prévu des cortèges à Paris et en région pour protester contre les “dérives” des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC).
Depuis leur arrivée, les taxis estiment que leur chiffre d’affaires est en baisse. Pour tenter de s’en sortir, des taxis se tournent vers le transport médicalisé. Outre les ambulances et les véhicules sanitaires légers, les taxis conventionnés par la sécurité sociale peuvent faire ce genre de transport de patients. L’avantage, les courses sont payées par la sécurité sociale.
Daniel, chauffeur à Marseille depuis 14 ans transporte régulièrement des patients.
“C’est du sûr, ça nous permet de payer toutes les charges que nous avons, tout ce qui est frais de véhicules, explique-t-il. Le plus rentable à l’heure actuelle en termes de chiffres d’affaires, c’est le transport médicalisé”.
Un transport par nécessité
Aujourd’hui, la plupart des taxis marseillais font du transport médicalisé mais d’avantage par nécessité que par choix. Gilles Alonzo, vice-président du syndicat Alliance FTI 13 l’a constaté.
“Les gens qui n’étaient pas conventionnés ces dernières années se sont conventionnés par manque de boulot en station, par manque de boulot de clientèle de taxi classique. Il y a la nouvelle concurrence qui est aussi là”, déplore-t-il.
La concurrence, celle des VTC et en particulier d’Uber. Les VTC souhaiteraient aussi se positionner sur ce marché jusque là réservé aux taxis.