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Fin des véhicules thermiques en 2035: "C'est indispensable", plaide Léa Falco

La Commission européenne a entériné la décision d'interdire les ventes de voitures thermiques neuves pour accélérer la transition vers le tout électrique.

Finies les voitures thermiques. Les 27 états membres de l'Union européenne ont finalement approuvé mardi le projet de la Commission d’arrêter les ventes de voitures à moteur thermique dès 2035, pour limiter les émissions de CO2.

"C'est une bonne nouvelle", se félicite ce vendredi sur le plateau des "Grandes Gueules" Léa Falco. "C'est indispensable si on veut atteindre nos objectifs climatiques. La voiture c'est la moitié des émissions du transport en France et 15% du total des émissions à l'échelle de l'Union européenne", rappelle l'écologiste.

"Paradoxalement pour les constructeurs c'est aussi une bonne nouvelle. Cela leur fixe un cap. Cela les engage à ne pas investir dans des actifs échoués, qui ne vont pas être rentables et cela leur donne l'opportunité de se positionner sur ce secteur-là qui est un secteur d'avenir à l'échelle internationale", ajoute Léa Falco.

Repenser les mobilités

Plusieurs questions restent cependant à régler: que faire des employés du secteur automobile et comment vont faire les consommateurs pour que la voiture ne devienne pas un produit de luxe?

Pour les travailleurs, Léa Falco assure qu'il va falloir les former pour les déplacer dans ce secteur ou dans un autre, mais en les laissant dans leur bassin d'emploi. Concernant la voiture devenant un produit de luxe, elle plaide pour repenser la mobilité:

"Il va falloir des transports en commun et décarbonés en ville. Dans les zones rurales, il va falloir un accès facilité à la voiture électrique avec du leasing ou des aides à l'achat ainsi qu'un réseau de recharges électriques opérationnel en France", assure-t-elle.

"Rien n'est adapté pour ce changement"

"C'est bien mais c'est beaucoup trop tôt 2035, c'est dans 13 ans!", tempère de son côté Xavier, un auditeur des "Grandes Gueules". "Rien n'est adapté pour ce changement. Il faut d'abord un réseau de recharge et développer la recharge rapide parce que 30 minutes, ce n'est pas de la recharge rapide par rapport à un plein qui prend 3 minutes", rappelle-t-il.

Autre problème qu'il soulève, l'usage des batteries: "Une voiture électrique pour qu'elle soit plus avantageuse écologiquement qu'une voiture essence, il faut dix ans d'utilisation. En 10 ans d'utilisation il faut changer la batterie au moins une fois, et quand on voit le coût d'une batterie, ça fait très peur", conclu Xavier.

Guillaume Dussourt