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Grève dans un technicentre de la SNCF: quelles sont les raisons de la colère des cheminots?

Le service est très perturbé sur l'axe reliant Paris à la Bretagne, aux Pays-de-la-Loire et au Sud-Ouest à la suite d'une grève déclenchée le 21 octobre au Technicentre de Châtillon, spécialisé dans la maintenance quotidienne des trains.

Huit TGV sur dix vont circuler sur l'axe Atlantique pour le pont de la Toussaint et le retour des vacances scolaires de jeudi à dimanche, a assuré mardi la SNCF, alors que la grève dans un centre de maintenance de banlieue parisienne se poursuit.

Mais d'où vient cette colère des cheminots? 

Tout est né d'une décision prise la semaine dernière, très localement dans ce technicentre de Châtillon, dans les Hauts-de-Seine. Malgré la contestation des salariés, la direction a décidé de revenir sur un accord social, qui permettait aux salariés qui travaillent de nuit, ou le week-end, de bénéficier de 12 jours de repos supplémentaires dans l'année.

Immédiatement, sans déposer de préavis, 200 des 700 salariés se sont mis en grève. Le lendemain finalement, la direction est revenue sur son projet.

Une première victoire pour les cheminots, mais aujourd'hui ils réclament plus. Ils souhaitent ainsi le paiement des jours de grève et une prime d'un montant de 3000 euros pour chaque salarié, pour reprendre le travail. Un salarié décrit cela comme des "dommages et intérêts".

La direction ne veut pas répondre pour l'instant à ces revendications et le mouvement est reconduit. Le patron de la SNCF Guillaume Pépy a d'ailleurs prévenu que les jours de grève ne seraient pas payés.

Résultat: la SNCF a dû faire appel à des rames venues d'autre lignes pour assurer un minimum de trafic. L'entretien de certaines rames s'est également fait à l'extérieur de ce technicentre.

Thomas Chupin