Grève interprofessionnelle du 5 décembre: les usagers de la SNCF s'inquiètent déjà

La CGT, FO, la FSU et Solidaires organisent "une première journée" de grève interprofessionnelle le 5 décembre contre la réforme des retraites, rejoignant plusieurs syndicats de la RATP promettant une journée noire dans les transports.

La grève interprofessionnelle du 5 décembre, contre la réforme des retraites, inquiète déjà de nombreux usagers des transports. Cette grève interprofessionnelle à l'initiative de plusieurs syndicats, comme la CGT et Force ouvrière pourrait paralyser de nombreux domaines des transports. Une grève dont les "gilets jaunes" vont venir grossir les rangs.

Réunis tout le week-end à l'occasion d'une assemblée à Montpellier, une écrasante majorité d'entre eux a appelé à rejoindre cette grève du 5 décembre lors d'un vote à main levée.

"L'heure est à la convergence", précisent ces "Gilets jaunes" dans leur communiqué. Ils étaient plusieurs centaines à représenter 200 ronds-points de "Gilets jaunes" en France pour évoquer la suite de leur mobilisation, quasiment un an après sa création.

"Ca commence à bien faire, mais ce n'est pas nouveau"

Côté SNCF, le retour à la normale commence sur les rails après un mois d'octobre perturbé. 9 TGV sur 10 circuleront ce lundi sur l'axe Atlantique. Après les perturbations qui ont émaillé les vacances de la Toussaint, la situation devrait être totalement rétablie la semaine prochaine d'après la SNCF.

Pourtant, un autre mouvement de grève se profile, le 5 décembre prochain. A la gare Montparnasse, les usagers s'agacent déjà de ce nouveau mouvement. Désabusé, Mirko, chef d'entreprise, ne soutient pas cette mobilisation syndicale, d'autant qu'elle l'a contraint à se réorganiser.

"On avait un salon professionnel à Paris, mais comme les clients ne pourront pas venir parce qu'il n'y aura pas de trains on dû avancer le salon. Il faut tout revoir. Ca commence à bien faire, mais ce n'est pas nouveau."

Des perturbations à répétition cet automne, pour Bernard usager "c'est trop souvent".

"Ils ont toujours des revendications, ils ne sont jamais trop satisfaits. je les comprends, on a le droit de faire grève, mais au bout d'un moment il ne faut pas en faire trop non plus."

"Il faudra évidemment se bagarrer tous ensemble en même temps sous des modalités similaires"

Pourtant, à travers cette mobilisation, c'est l'ensemble des retraites qu'ils défendent justifient les syndicats. Axel Persson est secrétaire général de la CGT-Cheminots de Trappes.

"Cette grève a pour objectif le retrait du projet pour l'ensemble des régimes. Les sondages montrent qu'une majorité des salariés sont opposés à cette réforme des retraites. Il faudra évidemment se bagarrer tous ensemble en même temps sous des modalités similaires dans toutes les entreprises, c'est à dire la grève."

La CGT-Cheminots décidera en fin de semaine si elle appelle à une grève reconductible à partir du 5 décembre .

Alfred Aurenche (avec J.A.)