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Grève SNCF: ces usagers qui menacent de ne plus payer

Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, rencontre jeudi les représentants des usagers. L'objectif: se mettre d'accord sur d'éventuelles compensations pour les usagers qui font face à la grève depuis un mois. Certains usagers mènent déjà la révolte.

"Remboursés!" Des associations d’usagers de la SNCF demandent le remboursement total de leurs abonnements jusqu’à la fin de la grève. Une pétition, lancée sur internet le 2 avril pour demander le remboursement du titre de transport, rassemble déjà 63.000 signatures. 

Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, rencontre ce jeudi les représentants des usagers afin de se mettre d'accord sur d'éventuelles compensations pour les usagers qui font face à la grève depuis un mois.

Selon les régions, les associations demandent un remboursement partiel ou intégral. Comme Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France: "Il y en a marre: je demande à la SNCF de rembourser les usagers durant toute la grève".

A Paris, depuis le début du mouvement, Alexandre prend son scooter les jours de grève, ce qui lui coûte 120 euros en plus de son abonnement de transport.

"Je vais frauder! Je suis en train de payer un service qui n'est pas là. Je vais frauder parce que le service qui devrait être là ne l'est pas. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse? Si jamais la SNCF envisage de faire un geste, comme le remboursement, alors je ne changerai rien de mes habitudes" confie-t-il sur RMC.

"Les usagers n'ont pas à payer pour un conflit qu'ils n'ont pas demandé"

Le remboursement, c'est la "moindre des choses" selon Antoine Pavamani, président de la Vignette du transport, une association d'usagers franciliens. "Ce que l'on veut en Ile-de-France, c'est le remboursement intégral du pass Navigo depuis le 2 avril jusqu'à la fin de la grève. Pour certains usagers, il y a eu des frais en plus, poser des jours de RTT en plus. C'est vraiment le minimum".

Les syndicats de la SNCF sont derrière les usagers. "Les usagers n'ont pas à payer pour un conflit qu'ils n'ont pas demandé" explique Fabien Dumas, secrétaire fédéral du syndicat Sud-Rail, sur RMC.

"Les usagers qui ont des abonnement sont obligés de payer pour un service qu'ils n'ont plus. Ils n'ont pas à payer pour un conflit qu'ils n'ont pas voulu, qu'ils n'ont pas initié et pas non plus pour un gouvernement qui met plus d'un mois, voire deux, pour commencer des négociations sérieuses. Ce n'est pas stupide que la SNCF, et l'Etat a travers elle, supporte financièrement cette incapacité à ne pas discuter avec les partenaires sociaux"
Mahauld Becker-Granier et X.A