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Grève SNCF: pas question de parler d'essoufflement chez les syndicats

Selon la direction de la SNCF, le trafic sera très perturbé mercredi malgré le pourcentage de grévistes en baisse. Pour les syndicats, la mobilisation est plus forte que jamais.

Quatrième épisode de grève à la SNCF jusqu'à vendredi matin. Selon la direction, le trafic sera très perturbé mercredi avec un TGV sur trois prévu, ainsi que deux TER et Transiliens sur cinq.

Face au nombre de grévistes en baisse au fur et à mesure, la direction de la SNCF et le gouvernement laisse entendre que le mouvement est en train de s'essouffler. De quoi agacer les syndicats. Un responsable de SUD-Rail, troisième syndicat de l'entreprise, dément et dénoncet la "bataille de communication" du gouvernement pour "démoraliser les cheminots".

Tout au plus, ce syndicat reconnaît "un coup de fatigue" mais rien de plus. "C'est normal, c'est une grève atypique. Il peut y avoir des coups de mou mais ça repartira!" veut croire ce délégué syndical parmi les plus déterminés.

"15% de grévistes suffisent pour bloquer un tiers des trains"

Du côté de la CFDT, pourtant convaincue que la grève doit continuer, on admet qu'il y a bel et bien "une légère baisse" de la mobilisation. Ce responsable évoque les vacances scolaires. Mais pour lui, cela va plus loin: "C'est la logique d'un mouvement saute-mouton. Les cheminots se démobilisent en cours de route, et surtout, financièrement, c'est dur pour eux!". 

En tout cas, "peu importe le pourcentage de grévistes", veut croire ce responsable CFDT, "15/20%, ça suffit pour bloquer un tiers des trains et perturber le trafic jusqu'au bout". "Le gouvernement peut bien parier sur l'extinction progressive du mouvement, ça ne marchera pas", prédit-il enfin.

Jean-Baptiste Durand avec X.A