Hausse du prix des autoroutes: le gouvernement demande un geste commercial

C’est une hausse qui intervient au mauvais moment. Dans un contexte de crise du pouvoir d’achat et de mobilisation des "gilets jaunes", le prix des péages doit augmenter de 1,8% au premier février 2018. Une augmentation qui ne va sans doute pas ravir les automobilistes. Pour éviter une nouvelle grogne, le gouvernement tente de convaincre les sociétés d’autoroutes de faire un geste commercial.
La ministre des Transports Elizabeth Borne a rencontré les principaux représentants des sociétés d’autoroute pendant près de trois heures vendredi. L’objectif de cette réunion était de faire le point sur les dégâts et les violences causés pendant la crise des "gilets jaunes", mais surtout tenter de limiter cette hausse des prix décidée en 2015 par Ségolène Royal et sur laquelle le gouvernement ne peut pas revenir.
Un geste pour les usagers réguliers ?
"Cette augmentation est la conséquence d’accords qui ont été passés à l’époque du gouvernement précédant à la fois pour compenser le gel qu’avait imposé Ségolène Royal et qui finalement coûtera 500 millions de plus que s’il n’avait pas été décidé. Ce que j’espère, c’est que les sociétés d’autoroutes, qui font des bénéfices absolument considérables feront un geste et accepteront d’être le plus raisonnable dans leurs augmentations", explique Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, président de la commission aménagement du territoire.
Un geste justement demandé aux sociétés autoroutières par la ministre, Elizabeth Borne, notamment envers les usagers réguliers qui empruntent l’autoroute pour aller au travail. Mais les sociétés pourraient continuer à réclamer en échange une prolongation de leurs concessions. Il reste trois semaines au gouvernement pour les convaincre.