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Hauts-de-France: placée en liquidation judiciaire, une auto-école est visée par 400 plaintes

Auto-école (illustration)

Auto-école (illustration) - AFP

Dans les Hauts-de-France, près de 400 plaintes ont été déposées contre Connect Permis, une auto-école dispatchée sur cinq communes. Elle a été placée en liquidation judiciaire le mois dernier. Un coup dur pour des centaines de candidats qui ne seront pas remboursés.

Dans les Hauts-de-France, près de 400 plaintes visent une auto-école, Connect Permis, placée le mois dernier en liquidation judiciaire. Elle laisse des centaines de clients non-remboursés. Pour les habitants, souvent précaires, de ces communes rurales, c'est le choc et une vraie catastrophe financière.

Mère célibataire, Stéphanie, a payé 900 euros à Connect Permis pour que son fils passe la conduite accompagnée.

“Je me retrouve dans la situation où je n’ai plus la possibilité de payer un deuxième permis. J’ai mal au cœur. J’étais contente de pouvoir lui offrir”, confie-t-elle.

Pareil pour Laurent, qui a avancé 1.000 euros pour le permis de son fils. “Il a fait une seule séance de conduite, mais on a pour l’intégralité des heures de conduite. On a le sentiment de s’être fait avoir par une personne qui n’a aucun scrupule”, juge-t-il.

Peu de chances de remboursement

Un sentiment d'arnaque que seules les enquêtes pourront mettre au clair. En attendant, ils sont près de 850 à se déclarer victimes de Connect Permis, aidés notamment par une association pour les personnes endettées, présidée par Séverine Wimmer.

“C’est la première fois que j’ai un dossier comme celui-là. Vous allez du jeune qui a dû faire les vendanges, à ceux qui travaillent en usine et qui ont fait des heures supplémentaires pour payer le permis”, appuie-t-elle.

Pour ces personnes, la voiture est souvent indispensable. “Si vous n’êtes pas véhiculés, ce n’est pas par chez nous que vous allez avoir un bus ou un train”, indique-t-elle.

Mais il est peu probable que les victimes soient remboursées. Car en cas de liquidation judiciaire, la priorité des remboursements est donnée à l'Etat et aux salariés licenciés.

Solène Gardré avec Guillaume Descours