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JO 2024: la "police des taxis" a renforcé ses effectifs pour traquer les taxis clandestins

À l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), la police accentue les contrôles pour lutter contre les "faux taxis", comme le vendredi 3 mai dernier.

À l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), la police accentue les contrôles pour lutter contre les "faux taxis", comme le vendredi 3 mai dernier. - BFM Paris Ile-de-France

En cette période olympique, il y a une arnaque qui est tenace: les faux taxis. Une cellule judiciaire dédiée au suivi des affaires qui concernent les JO a été créée par la police des taxis. Mais ces derniers sont difficiles à repérer.

En pleins Jeux olympiques, les faux taxis pullulent à la sortie des gares et des aéroports, piégeant notamment les touristes. Pour traquer ces taxis clandestins, la "police des taxis", les Boers, a augmenté leurs effectifs. Ils sont près de 120 policiers spécialisés à être mobilisés, présents à proximité des sites olympiques, des gares, aéroports.

Une cellule judiciaire dédiée au suivi des affaires qui concernent les JO a aussi été créée. Des "moyens techniques" ont été renforcés.

"Nous sommes plus que présents pour cette période olympique. Nous avons une présence sur toutes les infrastructures aéroportuaires, ferroviaires, mais également tous les sites olympiques, village olympique compris. 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Nous avons renforcé notre présence aux abords des sites éphémères agencés au sein de la capitale pour les JO. Nous sommes dans une période unique pour la France, et unique pour la capitale. On s'est adaptés à l'événement", explique à RMC le capitaine Patrice Desbleds, l'un des responsables des Boers.  

Mais les faux taxis sont difficiles à repérer. D’abord, un vrai taxi n'a pas le droit de faire du racolage. Alors si on vous interpelle à la sortie de la gare, c'est forcément un faux, comme ici Gare du Nord. Pour aller à Gare de Lyon, le prix est exorbitant.

“Si vous voulez un départ immédiat, c'est 120 euros. Si vous voulez prendre un taxi, vous allez attendre au moins 30-40 minutes”, prévient ce chauffeur.

Le prix annoncé est donc quatre fois plus élevé que celui d’un vrai taxi. D'ailleurs, le chauffeur tente rapidement de négocier. Il ne demande plus que 90 euros et payable en cash uniquement.

Mauvais pour l'image de Paris et des taxis

Autre indice pour les reconnaître, les faux taxis ne sont pas garés à la station officielle. A l'aéroport d'Orly, Marine, voyageuse régulière, en voit aussi souvent. “Ce sont de gens habillés en noir qui nous disent, ‘taxis pour Paris’. Je leur dis que ce qu’ils font est illégal et là, ils commencent à m’insulter. À chaque fois que je passe, je vois un touriste se faire avoir”, assure-t-elle.

Le capitaine Patrice Desbleds rappelle: "Ce n'est pas une question de prix. Si vous n'avez pas de lumineux sur le toit, si vous n'avez pas de petite plaque très spécifique aux taxis parisiens qui se trouve généralement sur le côté droit du véhicule, il ne faut pas s'orienter vers ce monsieur, quand bien même on vous dit 'oui je suis un VTC, oui je suis un taxi'."

Alors, il faut plus de contrôles pour Nordine Dahmane, président du syndicat CFTC Taxis.

“Ce n’est même pas bon pour l’image de Paris. Quand un touriste vient et se rend compte qu’il a fait 20 km pour 250 euros, qu’est-ce qu’il va dire en retournant chez lui? Et en plus, c’est nous qui prenons un coup parce qu’on nous traite de voleurs”, dénonce-t-il.

Dans les gares et les aéroports, des annonces sonores et des affiches en plusieurs langues ont été mises en place pour indiquer les stations de taxi officielles.

Margaux Boulte avec Guillaume Descours