Jusqu’à 1.000 euros de plus pour les contrôleurs aériens: "C’est légitime" pour Patrice Vergriete

Une grève annulée à la dernière minute. Si les perturbations n’ont pas pu être évitées dans le ciel français jeudi dernier, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens (SNCTA) avait annoncé la veille la levée de son préavis après qu’un accord a été trouvé avec la Direction générale de l’avion civile (DGAC) sur la réforme de la navigation aérienne.
Qu’ont-ils obtenu en échange? L’accord n’a pas officiellement détaillé mais selon Les Echos, les contrôleurs aériens vont toucher des hausses de salaires, de 226 euros par mois à 1.001 euros. Avec les primes, l'augmentation moyenne serait de l'ordre de 1.500 euros par mois, sur quatre ans, de 2024 à 2027. Dix-huit jours de récupération supplémentaires, s’ajoutant aux 39 jours de congés annuels, ont aussi été actés.
"Un accord gagnant pour tous"
"C’est un accord gagnant pour tous, assure le ministre des Transports, Patrice Vergriete, dans Apolline Matin ce lundi sur RMC et RMC Story. En France, on a un contrôle aérien qui n’est pas performant. C’est le gouvernement qui a engagé une réforme profonde du contrôleur aérien pour être plus performant. Les usagers, qui comptent les minutes de retard au moment des pics d’affluence notamment, savent très bien que le contrôle aérien n’est pas performant. C’était normal qu’on puisse avoir une discussion et un accord social."
"Cet accord est gagnant d’abord pour les usagers parce que demain, les pics d’affluence seront mieux traités, ajoute Patrice Vergriete. On va gagner probablement 1 million de minutes de retard. Deuxièmement, pour les compagnies aériennes. Comme ce sont elles qui financent, elles ne devraient pas être d’accord. Or, aujourd’hui, elles sont très contentes. Le gain de performance, de productivité, sera largement gagnant. Et les contrôleurs aériens, c’est normal qu’ils aient une partie."
Des contrôleurs aériens qui vont connaître des modifications dans leur organisation. "Demain, on va les appeler la veille pour aller travailler, explique le ministre des Transports. On va modifier leurs plannings de congés, on va tout modifier… Et ils ne devraient pas avoir la rémunération d’une productivité plus forte? C’est légitime."