La RATP propose d'augmenter les salaires de ses agents de 100 euros brut par mois

La RATP veut féminiser ses effectifs - Kenzo Tribouillard - AFP
La direction a mis sur la table "une augmentation de 15 points pour tous, soit 100 euros brut mensuel, soit 1.300 euros brut sur une année pleine", a indiqué la Régie dans un document interne consulté par l'AFP. Cela représente une augmentation moyenne de 4,2% pour tous les salariés du périmètre historique de la RATP en Ile-de-France, revendique le groupe public.
Cette mesure se déclinerait en deux temps avec une première augmentation au 1er juin suivie d'une autre le 1er décembre. Les salariés pourront aussi placer sur un compte épargne-temps plus de jours de repos qu'auparavant et les monétiser.
"On a été entendu"
FO-RATP, deuxième syndicat du groupe, mais premier parmi les conducteurs du métro, a fait savoir à l'AFP qu'il signerait probablement l'accord.
"Cela représente pour les bas salaires une augmentation de plus de 5%", a souligné le secrétaire général du syndicat, Laurent Djebali.
Son organisation réclamait une augmentation salariale de 15 points d'indice alors que "l'entreprise proposait au départ 4 points, soit 0,9% d'augmentation". "On a été entendu", a salué M. Djebali.
Pour l'Unsa-RATP, "c'est un peu mitigé", a confié à l'AFP son secrétaire général Arole Lamasse, déplorant que l'augmentation n'intervienne pas au 1er janvier. Le syndicat dira s'il signe ou non l'accord vendredi.
Vers une grève de 7 mois?
Enfin, la CGT-RATP était de son côté injoignable. Le premier syndicat du groupe a déposé un préavis de grève courant du 5 février au 9 septembre, couvrant la période des Jeux olympiques et paralympiques, pour dénoncer des mesures salariales "insuffisantes".
Il revendique une augmentation salariale de 50 points d'indice "pour tous" et une indexation des salaires sur l'inflation, ainsi que des négociations pour passer à 32 heures de travail hebdomadaire.
Si l'accord n'obtient pas l'assentiment d'une majorité des syndicats, "la direction se réserve la possibilité de retenir des mesures unilatérales moins favorables", affirme la RATP. Les mesures proposées représentent un effort budgétaire de 90 millions d'euros, avance le groupe public.