Laurent Brun (CGT-cheminots) sur RMC: "Nous ne discutons qu'avec le Premier ministre"
"On va peut-être enfin avoir de vraies négociations" selon Laurent Brun sur RMC. Le Premier ministre Edouard Philippe a fait un pas mardi en direction des syndicats de la SNCF en annonçant des réunions bilatérales le 7 mai à Matignon, une invitation que les syndicats ont mise "au crédit" de leur mobilisation.
Alors qu'ils avaient claqué la porte jeudi dernier de la concertation avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne, demandant au chef du gouvernement de reprendre la main, les syndicats ont été invités à Matignon par Edouard Philippe, au dixième jour de grève contre la réforme ferroviaire. "Je souhaite que ces rencontres se déroulent dans le respect des concertations poursuivies entre-temps au sein de l'entreprise, de la branche et auprès de la ministre des Transports. Je réunirai également le 7 mai les dirigeants de la SNCF, les représentants de la branche ferroviaire, ainsi que ceux des usagers et des chargeurs", assure le Premier ministre dans un courrier.
"On va peut-être enfin avoir de vraies négociations"
Une nouvelle positive pour Laurent Brun, secrétaire général CGT-cheminots, invité de RMC mercredi matin. "C'est positif puisqu'on va discuter avec celui qui prend les décisions" a-t-il ainsi expliqué. "On va peut-être enfin avoir de vraies négociations. Le 7 mai, on attend des décisions soient prises" a-t-il précisé avant d'indiqué que, comme prévu, les syndicats boycotterons la réunion "conclusive" prévue mercredi avec Elisabeth Borne: "Nous n'irons pas à la rencontre avec la ministre cet après-midi, nous ne discutons qu'avec le Premier ministre".
Laurent Brun est également revenu sur la mobilisation, en baisse, au dixième jour de grève des cheminots: "On est dans un équilibre de mobilisation, on a des soutiens de tous les côtés. On va pouvoir discuter, mais pas question pour les grévistes de lever la pression. Nous sommes à un bon niveau de mobilisation pour un dixième jour de grève". Et de prévenir: "Le calendrier peut s'arrêter, mais aussi durer si le gouvernement s'entête".