Les automobilistes victimes de matraquage fiscal? Ça fait débat sur RMC
Les automobilistes sont-ils victimes d’un matraquage fiscal ? Ça fait débat ce matin sur RMC. Selon l’Automobile club association, en 2017, les automobilistes ont payé 67 milliards d’euros de taxes, soit presque autant que la recette totale de l’impôt sur le revenu (73 milliards d’euros).
Un budget qui devient impossible à tenir au quotidien. En particulier pour ceux qui ont besoin de leur voiture pour travailler. Jacques est commercial dans le secteur du textile. 80.000 km par an à sillonner les routes de la région Auvergne-Rhône-Alpes
"C'est simple il y a deux ans je payais un plein de gasoil 100 euros, maintenant c'est 130. Ca fait 6 000 euros en plus sur une année, des charges qui sont très lourdes", nous explique-t-il.
"Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la fiscalité automobile"
En 2017, entre l’augmentation du prix au baril et surtout des taxes pétrolières, le gazole s’est vendu 11,4% plus cher qu’en 2016. 5,6% de plus pour l’essence. Au total, la fiscalité du carburant a représenté 36 milliards d’euro de taxes en 2017, selon les calculs de l’Automobile Club. Didier Bollecker est le président de l’association:
"C'est absolument énorme, c'est pour cela que nous parlons de délire fiscal. Il n'y a aucun autre exemple d'une taxation aussi sévère. Le gouvernement voulait favoriser les véhicules propres, alors que le budget qui a le plus augmenté est celui de la voiture hybride. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la fiscalité automobile".
L'idée d'un ticket-essence comme le ticket-restaurant émerge à droite
Pour soulager les automobilistes, les députés Les Républicains avancent une proposition. La mise en place d’un ticket carburant. L’idée sera débattue aujourd’hui à l’Assemblée, défendue par Guillaume Peltier
"C'est très simple, c'est comme le ticket restaurant. Il pourra être donné à toute entreprise volontaire via un crédit d'impôt à tout travailleur qui effectue un trajet significatif entre son domicile et son travail dans les villes moyennes ou le territoires ruraux. Un moyen très concret et simple pour ceux qui sont contraints par la mobilité d'avoir une hausse de pouvoir d'achat".
Aujourd’hui, hormis en Île-de-France, 9 Français actifs sur 10 utilisent leur voiture tous les jours pour aller travailler.