Les cheminots corses pointés du doigt par un rapport de la Cour de comptes
C’est le premier rapport de la Cour des comptes depuis que la collectivité corse a repris les activités de la SNCF sur l’île. Tout y est détaillé : le temps de travail, les primes, les absences, les congés, la fréquentation des lignes, la qualité du service en gare…
On apprend déjà que la région est très généreuse. Elle abonde une dotation annuelle de 20 millions d’euros. "Une bienveillance financière" soulignée par la cour des comptes qui permet à la SNCF de corse d’être excédentaire en fin d’année. Au dernier pointage, 10 millions d’euro dorment dans les caisses. Un soutien financier qualifié d’inconditionnel. La Cour des comptes regrette que des pistes d’économies n’aient pas été envisagées.
5h par jour, 3 grèves en 4 ans et 28 jours d'absence en moyenne
La Cour des comptes prend l’exemple de la prime kilométrique. Près de 2,7 millions de kilomètres indemnisés alors que les salariés tout confondus ne font pas plus d’1,9 millions de kilomètres par an. Des salariés qui ont aussi le droit au paiement de nombreuses heures supplémentaires alors que la plupart ne réaliserait pas les 37 heures par semaine réglementaires.
Selon le rapport de la Cour des comptes, certains ne travailleraient pas plus de 5 heures par jour. Il y a aussi les absences : 28 jours par an en moyenne. Et les grèves : 3 en 4 ans, dont certaines n’ont pas donné lieu à des retenues sur salaire.
Par ailleurs, la Cour laisse entendre que les contrôleurs corses fermeraient les yeux sur les voyageurs sans billets. Elle recommande de mettre en place un comptage efficace du nombre de voyageurs, et de ne plus faire reposer sur le contrôleur le paiement effectif des voyages.