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Transports

Lille: un contrôleur de bus agressé, les salariés font valoir leur droit de retrait

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Les transports de la métropole lilloise ont été perturbés ce lundi. Des salariés d'Ilévia ont fait valoir leur droit de retrait après l'agression d'un contrôleur de bus samedi soir. Selon la CGT, il aurait été touché par un tir de paintball.

Un contrôleur de bus a été violemment agressé samedi soir à la Madeleine, près de Lille. Selon la CGT, il aurait été touché par un tir de paintball, alors qu'il descendait d'un bus dans lequel il venait d'effectuer un contrôle. Norbert, qui exerce depuis 20 ans, a été opéré le soir même, mais il pourrait perdre son oeil gauche.

Pour le soutenir et pour montrer leur mécontentement, des salariés d’Ilévia ont fait valoir leur droit de retrait lundi, perturbant ainsi la circulation des bus.

"C’est l’ensemble des salariés et ses collègues les plus proches qui ont été touchés aussi", explique Mohammed Farhi, représentant CGT. Il dénonce "un phénomène de banalisation des agressions que les salariés subissent au quotidien".

Les représentants syndicaux vont rencontrer les dirigeants de l'entreprise Keolis ce mardi matin, pour discuter plus globalement de l’accord-cadre sur la sécurité du personnel.

Les syndicats demandent un renforcement des effectifs

"On ne peut pas demander l’impossible et demander à avoir un policier derrière chaque salarié, mais c’est surtout de procéder très rapidement à un renforcement des effectifs de contrôleurs", ajoute Mohammed Farhi. Les syndicats demandent aussi de meilleures équipes de sécurité prêtes à intervenir plus vite en cas d'agression.

Franck Garçon, directeur général de Keolis Lille Métropole, exploitant du réseau Ilévia a également fait part de son soutien. "Nous sommes tous extrêmement touchés par la violence des faits (…) Nous ne pouvons tolérer une telle situation et condamnons fermement tout acte d’agression envers nos agents."

Une plainte a été déposée et une enquête est en cours afin d’identifier l’auteur de l’agression, selon Keolis. Les images de la vidéosurveillance ont déjà été requises.

Mahauld Becker-Granier