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Mobilisation des taxis: opération escargot de l'aéroport de Roissy au centre de Paris

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Des centaines de taxis "en colère" continuent de manifester dans plusieurs villes en France contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC. Un cortège est parti de Roissy ce jeudi matin pour rejoindre le boulevard Raspail, bloquant l'autoroute.

Attention aux ralentissements sur les routes. Des centaines de taxis manifestent jeudi pour un quatrième jour consécutif à Paris contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC. Ils visent plusieurs gares et aéroports à Marseille, Toulon ou encore Brest.

En région parisienne, un cortège est parti de Roissy ce jeudi matin, de différents points de ralliement autour, direction boulevard Raspail. L'arrivée est prévue à 20h. Ils vont donc rouler à 5km/h jusqu’au centre de Paris, bloquant l'autoroute A1 mais surtout l'aéroport Charles de Gaulle pour les nombreux Parisiens et touristes.

Plus tôt dans la matinée, ils étaient une trentaine sur le chemin de l'aéroport, bloqués par des camions de CRS qui tentaient de fluidifier la circulation sur l'autoroute, de créer des points de passage pour les centaines d'automobilistes bloqués en pleine heure de pointe.

Les aéroports visés

D'autres actions de blocage simultané vont avoir lieu dans tout Paris, notamment aux abords des gares.

En même temps, plusieurs centaines de taxis venus de toute la France bloquent toujours le boulevard Raspail, dans le centre de Paris près du ministère des Transports, a indiqué l'association Elite Taxi, qui défend les intérêts de la profession.

A l'aéroport d'Orly également, des taxis ont bloqué des accès secondaires à la plateforme durant une quinzaine de minutes, les axes principaux étant contrôlés par les forces de l'ordre, a indiqué la police.

Climat tendu avec les VTC

L'intersyndicale des taxis a entamé lundi cette mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés. Ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent une part essentielle du chiffre d'affaires de nombreux chauffeurs.

Mais au coeur de leurs revendications ce jeudi matin, c'est la concurrence déloyale avec les VTC qu'ils revendiquent. "Ils payent moins de charges, moins d'impôts que nous et ils proposent des tarifs trop inférieurs aux nôtres", résume un chauffeur de taxi à RMC.

"Si on laisse faire, c'est la mort annoncée de notre profession", s'inquiète ce chauffeur.

Le climat s'est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l'ordre mais aussi avec les conducteurs de VTC. La plateforme Uber a appelé au calme mercredi en regrettant l'agression physique de quatre chauffeurs, "incluant des menaces avec une arme à feu, un taser et même avec utilisation d'une bombe lacrymogène". Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC.

Solenn Guillanton avec Julie Brault