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Mouvement du 10 septembre: Sud-Rail "veut bloquer tout le ferroviaire"

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Le syndicat de cheminots Sud-Rail veut "bloquer tout le ferroviaire" le 10 septembre, assure ce vendredi sur RMC son secrétaire fédéral, Julien Troccaz. "Les revendications, on les porte depuis des années", précise le syndicaliste, rejettant toute forme de "récupération".

Le syndicat Sud-Rail participera bien au mouvement du 10 septembre, né sur les réseaux sociaux et qui appelle à "bloquer" le pays. "Il y a des revendications qu’on porte depuis des années, qui se retrouvent dans cette colère sociale. C’était évident de rentrer dans cette première journée de mobilisation", fait savoir ce vendredi sur RMC Julien Troccaz, secrétaire fédéral du syndicat.

Sud-Rail a fait "une consultation démocratique en début de semaine", explique Julien Troccaz. Plusieurs syndicats, dont la CGT et Force ouvrière, réuniront la semaine prochaine leurs instances internes pour décider d'actions.

Le parti-pris : Le ferroviaire appelle à tout bloquer le 10 septembre - 22/08
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La CGT encore dubitative

"Les modes d'action sont flous et on (..) est très vigilant sur les tentatives de noyautage et d'instrumentalisation de l'extrême droite qui à certains endroits, essaie de développer des discours anti-syndicaux et de réorienter la colère" contre "les immigrés et étrangers", a de son côté indiqué Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

Après l'annonce de près de 44 milliards d'euros d'économies, passant notamment par la suppression de deux jours fériés, le gel des pensions et prestations sociales, une nouvelle réforme de l'assurance-chômage ou la possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés, l'appel à bloquer la France le 10 septembre a été relancé avec vigueur sur les réseaux sociaux et messageries.

"Défendre le service public et les emplois"

"On fait grève pour défendre le ferroviaire, défendre le service public et les emplois, et obliger une négociation salariale à la SNCF. On a fait plus de 950 millions d’euros de bénéfice en juillet grâce au travail des cheminots. Il faut une meilleure répartition des richesses dans la société, à la SNCF et dans le secteur du ferroviaire", argue le secrétaire fédéral Sud-Rail au micro d'Apolline matin.

Quid de la suite, après le 10 septembre? "Aujourd’hui la priorité, c’est de construire une mobilisation forte et des actions de blocage. C’est un affrontement social", élude Julien Troccaz.

La gauche soutient le mouvement, pas le RN

Du côté des formations politiques, LFI, le PCF, les Ecologistes et le PS ont annoncé soutenir le mouvement du 10 septembre. Le RN, de son côté, fait savoir qu'il "n'a pas vocation à organiser des manifestations".

Léo Manson