Nancy: laisser son moteur tourner à l'arrêt va coûter 135 euros d'amende aux automobilistes
À Nancy (Meurthe-et-Moselle), stationner avec le moteur allumé vous coûtera désormais 135€ amende. C'est une nouvelle mesure décidée vendredi par le maire pour faire face à la pollution de l’air. En réalité, en France, cette infraction est déjà inscrite dans le code de la route depuis près de 50 ans. Mais face au manque d'application, le maire a décidé de redoubler de vigilance.
Bien stationnée sur une place de parking de la ville, Kelly est dans les règles, mais elle l’avoue, elle laisse parfois le moteur tourner: "Quand il y a besoin juste de stationner trois secondes le temps d'aller chercher une baguette, c'est plus pratique que déranger tout le monde pour se garer", assure-t-elle à RMC.
L'argument écologique de la mairie convainc Arnaud: "C'est à coups de petits gestes qu'on peut faire des gros gestes. On est tous concernés donc ça peut toujours aider", estime-t-il. Mais 135 euros pour un court arrêt cela semble disproportionné pour Jean Christophe: "C'est toujours un peu plus alors avec les PV de stationnement qui augmentent dans la ville, ça devient de plus en plus compliqué de venir travailler".
D’autant que ce comportement n’est pas si fréquent à Nancy d’après Michel: "Je suis un peu surpris. Je ne vois pas beaucoup d'automobilistes comme ça, contrairement à Paris où c'est le sport national. À Nancy, c'est un peu moins visible".
"On est dans un temps de pédagogie"
Mais les amendes devraient être peu nombreuses alors que la police municipale mise d’abord sur la prévention: "L'objectif n'est pas de verbaliser mais de rappeler chacun à sa responsabilité individuelle. On est dans un temps de pédagogie. Il s'agit d'abord de faire prendre conscience, pas de verbaliser ou sanctionner", prévient ce mardi sur RMC Bertrand Masson, adjoint au maire de Nancy.
Depuis quelques jours, la police municipale informe les conducteurs. On pourrait passer à la verbalisation s'il y a des récalcitrants mais ce n'est vraiment pas l'objectif", ajoute-t-il.
"Aujourd'hui toutes les mesures que nous pouvons prendre collecitvement et indiviudellement contre le réchauffement climatique sont nécessaires. C'est une mesure de bon sens, les automobilistes la comprennent totalement. C'est d'ailleurs juste l'application d'un arrêté de 1963", rappelle Bertrand Masson.
La pollution de l’air est responsable chaque année, de plus de 400.000 décès prématurés en Europe, dont 48.000 rien qu’en France. À Nancy, l'interdiction ne porte pas sur les véhicules de secours aux personnes, les véhicules de service publics en intervention.