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"On s'est retrouvés livrés à nous-mêmes": des amis ont dû passer 24h à l'aéroport sans assistance

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Un groupe de trois amis a été laissé 24 heures dans un aéroport, après l'annulation de leur vol retour en juin dernier. Sans assistance, ils n'ont eu qu'un chèque repas de 15 euros pour manger comme dédommagement, avant notre intervention.

Être laissés 24 heures dans un aéroport sans assistance: c'est le scénario galère qu'un groupe d'amis a vécu. Le 17 juin dernier, Laurie, son mari et un de leurs amis montent à Paris pour assister à la finale du Top 14 au Stade de France. Les Toulousains l’emportent sur le fil face à La Rochelle. Après une journée à Paris, le petit groupe doit reprendre l’avion dans le sens du retour, pour rentrer chez eux, direction Biarritz.

Le décollage est initialement prévu le dimanche 18 juin à 19h35 mais le vol est retardé. Finalement, après plusieurs heures d'attente, le vol est annulé vers minuit, à cause de la météo. Les passagers, qui ont passé plusieurs heures sur le tarmac, doivent alors descendre de l’avion. Sauf qu'à partir de ce moment-là, la compagnie ne répond plus. "En sortant de l'avion, on a trouvé porte close au stand de Transavia. On s'est retrouvés livrés à nous-mêmes", explique Laurie au micro de RMC.

"On n'a rien mangé, on n'a rien bu, on a dormi par terre, il y avait des gens qui pleuraient, qui hurlaient. L'énervement se faisait ressentir", raconte-t-elle.

Un ticket repas en 15 euros en compensation

Au petit matin, un représentant de la compagnie Transavia a effectivement fini par leur annoncer qu’ils partiraient. Sauf que le départ est prévu le soir même vers 22 heures. Les passagers vont dès lors passer une journée de plus coincés dans l’aéroport, avec une bien maigre compensation, "un seul ticket repas de 15 euros par carte d'embarquement". Un dédommagement insuffisant pour Laurie.

"Dans un aéroport, manger et boire pour 15 euros, c'est quasiment impossible. Il fallait faire le dîner, le petit déjeuner, le déjeuner et le repas du soir le lendemain. Pour 15 euros, c'est impossible", explique-t-elle.

En tout, Laurie, son mari et leur ami ont dépensé, à trois personnes, 182 euros pour manger et boire pendant une nuit et une journée à l’aéroport. Un décompte qui ne prend pas en considération la journée de travail perdue par les trois amis et la solution de garde à trouver en urgence pour leurs trois enfants.

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Des réclamations sans réponse jusqu'à notre intervention

Laurie a fait deux réclamations auprès de la compagnie aérienne, les 21 et 23 juin, restées sans réponse. La réglementation européenne en la matière est très claire. La compagnie doit indemniser les passagers en cas d’annulation ou de retard important, sauf en cas de circonstances exceptionnelles, comme une météo défavorable par exemple.

Laurie, elle, attend simplement la prise en charge des frais engagés. Nous avons donc porté sa demande auprès de Transavia, qui nous a répondu en moins de 24 heures. Elle sera bien remboursée des 180 euros dépensés à l’aéroport pour boire et manger avec son mari et leur ami. Pour s’excuser de ne pas leur avoir proposé une solution d’hébergement, Transavia leur offre aussi un bon d’achat de 100 euros pour une nuit d’hôtel lors d’un prochain voyage.

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Amélie Rosique, Joanna Chabas, Margaux Boulte avec MM