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Prix du carburant: les automobilistes à la recherche des bons plans

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Les prix du carburant continuent leur flambée. Les distributeurs multiplient les promotions et les automobilistes courent après les bons plans.

Si Alain est dans cette station-service Leclerc de Vienne (Isère), ce n’est vraiment pas le fruit du hasard. "J'ai une application qui me dit que le carburant est moins cher là", assure-t-il à RMC. Une astuce très efficace qu’il utilise depuis déjà quelques années: "Je mets ce que je veux comme essence et ça me dit où est le carburant le moins cher dans les 20 kilomètres alentours".

Carburants à prix coûtant, 5 euros de remise sur 50 litres, litre à un euro: la course aux carburants les moins chers fait rage. C'est notamment le cas dans les enseignes de la grande distribution: Leclerc, Intermarché, Casino. Mais aussi chez Total, qui offre à partir de ce lundi une ristourne de 5 euros pour un plein dans plus de 1.000 stations.

L’essence à prix coûtant, Bruno en a entendu parler à la radio. Ce chasseur de bons plans est vite venu en profiter: "Ça aide un petit peu mais à 1,64 euros le litre, ça reste du luxe". Fatia n’a pas le choix. Face à l’augmentation du coût de la vie, elle est désormais obligée de faire la chasse aux promotions: "C'est inabordable pour nous avec des petits salaires. Quelques euros par-ci par-là, ça aide", assure-t-elle. Claire, de son côté, est plutôt en colère: "Ça vaut le coup, on est à quelques centimes mais à 1,73 euros faudrait faire quelque chose. On travaille pour payer l'essence, ce n'est pas normal.

"Ce qu'on ne gagne pas ici, on le récupère là-bas"

Et les supermarchés l’ont bien compris. "C'est presque un réflexe conditionné de la part de la grande distribution, de se montrer du côté des consommateurs", assure Philippe Moati, cofondateur de l’Observatoire Société et Consommation. "Faire des promos spectaculaires, c'est conforter son image prix. En mettant en avant quelques promos spectaculaires, on donne le sentiment que tout le magasin est compétitif".

Pour ce professeur d’économie, si le carburant n’est pas cher, l’entreprise se rattrapera forcément sur autre chose. "On est sur une logique de péréquation des marges. Ce qu'on ne gagne pas ici, on le récupère là-bas: ça va être les produits frais ou la viande, des marques moins connues où c'est plus difficile de comparer avec un autre magasin", assure-t-il. Si les carburants sont à prix coûtants, les prix alimentaires sont en hausse: ils ont encore augmenté de 1,4% en décembre dernier.

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Vincent Chevalier (avec Guillaume Dussourt)