Réforme des retraites: qu'est-ce que la "clause du grand-père" de la SNCF?
Le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a estimé jeudi que le gouvernement avait "un mois pour faire baisser la tension" à la SNCF avant la grève contre la réforme des retraites début décembre, alors que l'entreprise est déjà agitée par des conflits sociaux.
Mais comment faire? Cela passera forcément par le dialogue, qui se poursuit entre le gouvernement et les syndicats ce jeudi matin, au ministère des Solidarité et de la Santé. Face à Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d'Etat aux transports et Jean Paul Delevoye, le haut commissaire aux retraites: les syndicats de la SNCF.
A moins d'un mois de la grande manifestation contre cette réforme, l'ambiance sera forcément houleuse entre les participants, en tous cas ceux qui ont accepté l'invitation. La CGT, premier syndicat à la SNCF l'a refusé, et rejette en bloc la réforme, et ne veut même pas de concertation.
*Pourtant, cette semaine, Emmanuel Macron a été ferme une nouvelle fois sur le sujet: il ira jusqu'au bout. Le chef de l'Etat a toutefois aussi montré des signes d'apaisement comme la mise en avant de la "Clause du grand-père".
Cette clause "n'est pas un tabou", c'est même une piste largement envisagée. Il s'agit en réalité d'une clause d'antériorité qui fait en sorte que ceux qui travaillent aujourd'hui, qui bénéficie d'un régime spécial de retraite, le conserve jusqu'à la fin de leur carrière. En revanche, les nouveaux embauchés signeraient donc leur contrat avec de nouvelles règles.
Pour ce qui concerne la réforme des retraites: le nouveau système pourrait s'appliquer aux personnes embauchés à la SNCF par exemple, au 1er janvier 2020. Ce serait là un vrai signe adressé aux cheminots, puisque leur argument est avant tout de dire "avoir signé un engagement avec l'Etat en début de carrière" et qu'il serait "scandaleux de revenir dessus".
Une explication entendue par le chef de l'Etat... à l'inverse de Jean-Paul Delevoye, le haut commissaire aux retraites, pour qui ce serait repousser de plus de 40 ans, la réforme déjà imaginée. Et ce serait également la création de fortes inégalités, à l'intérieur même des effectif de la SNCF.