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Réforme du permis: moins chères et plus flexibles, comment fonctionnent les plateformes en ligne?

"En Voiture Simone" ou encore "Ornikar", des plateformes en ligne pour passer son permis se généralisent. Moins chères et plus flexibles, comment fonctionnent-elles et surtout, ont-elles les mêmes résultats?

Les auto-écoles en colère ! La profession a réalisé plusieurs actions coup de poing ce lundi. Une mobilisation en réaction à un rapport parlementaire qui sera remis au Premier ministre mardi. Les conclusions sont pour l'instant tenues secrètes mais dont les syndicats se sont vus présenter quelques grandes lignes.

Concrètement, les organisations patronales craignent que l'acquisition d'un local ne soit plus une obligation pour ouvrir une auto-école, ce qui favoriserait les auto-écoles en ligne.

Mais que valent ces plateformes que les auto-écoles "classiques" redoutent ? En Voiture Simone, Ornikar... Ces plateformes en ligne proposent "d'uberiser" le marché du permis de conduire. Moins chères et plus flexibles, comment fonctionnent-elles et surtout, ont-elles les mêmes résultats?

"Financièrement c'est aussi très intéressant"

Camille, une utilisatrice, qui a passe son permis grâce à l'une de ces plateformes en ligne témoigne de son expérience. Réserver une heure de conduite sans engagement et en deux clics. Cette jeune femme de 30 ans a tout de suite été séduite par Ornikar.

"Je regarde sur le site à quel moment et à quel endroit y'a des prof disponible, pour certains c'est jusqu'à 21h ou 22h, donc c'est beaucoup plus pratique. Financièrement c'est aussi très intéressant."

780 euros, pour vingt heures de conduite, le minimum obligatoire. Un nombre d'heure souvent dépassé dans les auto-école classiques, ce qui fait grimper le prix du permis à 1.500 euros, déplore Flavien Le Rendu, directeur général d'Ornikar.

"Chez Ornikar les élèves choisissent quand ils veulent passer l'examen. C'est la fin de ces heures supplémentaires et de cette prise en otage des candidats, relativement aux contrôle de leur place d'examen."

"C'est juste mettre les gens en concurrence déloyale"

Le problème c'est que ces plateformes en ligne ne paient pas les mêmes charges que les auto écoles classiques, comme l'explique Moncef Abizid, gérant de l'auto école Paris 12.

"C'est juste mettre les gens en concurrence déloyale: une structure comme la notre, elle est passé de 30 salariés, à 19 salariés aujourd'hui, on arrive même pas a donner 35h à nos moniteurs"

Mais les candidats des auto-écoles réussissent mieux : l'an dernier, leur taux de réussite était de 58%, contre 45% pour les candidats libres.

Alice Froussard (avec James Abbott)