Scènes de panique, mouvements de foule: situation tendue sur les quais des RER à Paris

Pour le sixième jour de grève mardi où les syndicats opposés à la réforme des retraites doivent remettre la pression dans la rue, les transports publics étaient toujours très perturbés, notamment dans la région parisienne, provoquant des centaines de kilomètres de bouchons dès 7h30.
De rares métros et RER bondés, un trafic de 20% à la SNCF: comme lundi, les transports seront saturés. A la RATP, 10 lignes de métro sont closes encore une fois, 25% des vols intérieurs et 10% des moyens courriers d'Air France seront annulés.
Des passagers à bouts de nerfs qui bousculent, qui poussent pour pouvoir entrer dans les seules rames de RER en service, provoquant des situations incontrôlables comme lundi soir à la Gare du Nord, à Paris où le personnel de sécurité est dépassé.
Sur les images, diffusées sur Twitter, on peut voir la "sûreté RATP" hurler des "Vous arrêtez de pousser!", "Stop!", poussant et repoussant la foule sur les quais.
"Les gens se poussaient, certains sont tombés dans les escaliers, c'est affolant, je n'ai jamais vu ça" confie une passagère encore choquée par la cohue. "Je suis en colère, comme tout le monde ici. On est du bétail, on est des moutons... On paie la carte Navigo, on a des enfants, des maris, des repas à faire, des bains à prendre... On a tous des choses à faire et voilà: on attend à la gare!" se plaint une autre femme sur le quai.
Et les Franciliens devront prendre leur mal en patience: comme lundi matin, neuf lignes de métro restaient totalement closes à Paris tandis qu'un RER A sur deux et un RER B sur trois circulaient, selon la RATP. A la SNCF, la circulation des trains était conforme aux prévisions, à savoir 20% des TGV et des Transilien.
Du côté des bus, un quart seulement était en circulation, au lieu de la moitié prévue la veille par la régie autonome, en raison de plusieurs dépôts bloqués par des manifestants. La situation ne devrait pas s'arranger puisque la poursuite de la grève a été votée au moins jusqu'à mercredi, parfois jusqu'à vendredi. "La semaine est morte", a résumé Thierry Babec, de l'Unsa RATP, premier syndicat de la régie.