"Si Renault veut fermer des sites, qu’ils commencent par rembourser l’argent du chômage partiel", lance Adrien Quatennens

Malgré la promesse d'un prêt de l'Etat de 5 milliards d'euros, le groupe Renault envisagerait la fermeture de trois usines dont celle de Flins dans les Yvelines qui emploie 2840 salariés. Une rumeur qui a fait réagir au sein même de l'exécutif: "Ce prêt, je ne l'ai pas encore signé", a lancé Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie dans les colonnes du Figaro jeudi.
Dans les rangs de l'opposition, on s'étonne également de ces éventuelles fermetures. Le député du Nord de la France Insoumise, Adrien Quatennens a déploré que de l'argent public soit prêté à des entreprises qui licencient:
"On ne peut pas recommencer comme à chaque fois en versant de l’argent public aux entreprises qui délocalisent. Si Renault veut fermer certains sites, qu’ils commencent par rembourser l’argent du chômage partiel touché pendant l’épidémie de coronavirus", a-t-il lancé sur RMC ce vendredi.
"L’Etat a toujours sa part dans l’entreprise et a son mot à dire"
"Je suis favorable à ce que l’on interdise même temporairement, les licenciements. Si nous ne sommes pas sur d’une deuxième vague d’un point de vue sanitaire, par contre la deuxième vague économique et sociale arrive. L’Etat a toujours sa part dans l’entreprise et a son mot à dire. Il peut interdire les licenciements et exiger un certain nombre de choses notamment du fait de l’argent public que l’entreprise a touché", a ajouté l'élu.
Et s'il ne plaide pas pour une nationalisation, Adrien Quatennens a tenu à souligner que certains grands patrons, a commencer par Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef ne s’y opposaient plus et ne considéraient plus cette option comme un tabou.
"Dans certains milieux patronaux, la nationalisation n'est plus un tabou. J'ai entendu Geoffroy Roux de Bézieux le patron du Medef lui-même dire que ce n'était plus un casus belli", a assuré l'élu.