Trois fois plus d'excès de vitesse par rapport à 2019: l'inquiétant phénomène depuis le déconfinement
Qui a dit que le déconfinement n'allait pas assez vite? Dans plusieurs zones du territoire, les excès de vitesse et infractions routières ne cessent d'augmenter depuis plusieurs semaines. Un phénomène qui a été souligné par la Sécurité routière dès le mois d'avril d'ailleurs, alors que la France était en plein confinement: malgré une baisse considérable du trafic, les grands excès de vitesse, supérieur à 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée, avaient alors augmenté de 12 % par rapport à la dernière semaine avant le confinement.
En Seine-et-Marne, par exemple, depuis le 11 mai dernier, date de la "phase 1" du déconfinement: les infractions et les délits routiers sont en hausse constante. Le préfet vient ainsi de prendre un arrêté pour durcir les sanctions. Dans le viseur: les excès de vitesse, l'utilisation du téléphone portable au volant ou encore la conduite sous l'emprise de l'alcool. Concrètement, en cas de vitesse excessive, les durées de suspension du permis sont allongées de 2 à 3 mois en fonction des tranches de dépassement. Ou encore, une suspension de deux mois de permis pour tout excès de vitesse avec un téléphone en main.
Autre département touché par les infractions routières: le Finistère. Depuis le déconfinement, les gendarmes bretons ont relevé trois fois plus de grands excès de vitesse que l'an dernier. Et notamment le week-end: il y a ainsi eu 549 excès de vitesse en seulement 3 jours, du vendredi 5 au dimanche 7 juin 2020, selon un bilan communiqué par la préfecture du Finistère. La gendarmerie annonce le renfort des contrôles sur les routes du département.