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"Une bonne nouvelle pour l’industrie française": la fusion d'Alstom avec Bombardier sur de bons rails

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Après plusieurs semaines de rumeur, Alstom a officialisé un accord avec Bombardier. L 'entreprise française met la main sur la filière transports du groupe canadien pour une somme comprise entre 5,8 et 6,2 milliards d'euros.

C'est un mariage en forme de revanche pour Alstom. Il y a un an tout juste, le projet de fusion avec l'allemand Siemens avait été bloqué par Bruxelles. Cette fois l'union avec le Canadien Bombardier semble mieux engagée et plus équitable selon le PDG Henri Poupart-Lafarge qui assure qu'il n’y a aucune menace pour les 36.000 salariés du groupe Français.

Avec cette opération Alstom va doubler de taille, va pouvoir conforter sa place de numéro deux mondial du secteur et être mieux armé face à son grand rival le chinois CRRC. Le nouvel ensemble pèsera plus de 15 milliards d'euros de chiffres d'affaires.

"Une bonne nouvelle pour l’industrie française"

"Si Alstom était resté seul dans une compétition internationale très serré, il y aurait pu avoir des risques sur la pérennité des sites industriels de l’entreprise. En s’alliant à un concurrent important, Alstom se donne les moyens de résister aussi bien en Europe qu’à l’international. C’est plutôt une bonne nouvelle pour l’industrie française", assure à RMC Gilles Dansart, directeur de Mobilettre, site spécialisé dans les transports.

Il faut encore obtenir le feu vert de l'Europe. Le Ministre de l'économie Bruno Le Maire doit s'entretenir ce mardi avec Marghrethe Vestager, vice-présidente de la commission européenne en charge de la concurrence. Le groupe canadien veut profiter de cette vente pour en affecter les recettes à la réduction de sa dette, qui s'élevait fin 2019 à 9,3 milliards de dollars américains.

Anne-Sophie Balbir et Romain Cluzel (avec Guillaume Dussourt)