Un an après l'effondrement d'immeubles rue Tivoli à Marseille, le combat continue pour les sinistrés

Il y a tout juste un an, deux immeubles s’effondraient à Marseille rue Tivoli suite à une explosion causant la mort de huit personnes. Ce mercredi matin, un rassemblement silencieux se tiendra sur les lieux du drame.
Un an après, une cinquantaine de foyers n’ont toujours pas réintégré leur logement, soit à cause d’un risque de péril encore en cours, soit en raison de batailles juridiques avec leurs assureurs. C’est pour cela qu’ils en appellent au gouvernement pour obtenir un accord-cadre auprès des assureurs qui leur permettrait d’être indemnisés plus tôt.
L’immeuble où vivait Audrey donne directement sur le trou béant laissé par l’explosion. Un an après, son appartement est toujours en travaux et elle a dû trouver provisoirement une location meublée. Des travaux qui durent faute de prise en charge par son assurance. D’où sa demande d’un accord-cadre.
“On en appelle au gouvernement pour faire pression pour la mise en place d’un accord-cadre pour pouvoir être indemnisé et réhabiliter nos logements. C’est une avance en attendant que juridiquement les fautifs soient reconnus”, assure-t-elle.
Le rue Tivoli toujours coupée à la circulation
Des sinistrés regroupés en collectif pour ne plus être plus seul face aux assureurs, mais aussi face à l’épreuve morale qu’ils traversent comme le reconnaît Johanne.
“C’est l’épuisement et c’est continuer à se battre toujours. C’est-à-dire, ne pas faire cas de nos états d’âmes psychologiques parce qu’on doit continuer à se battre et on s’écroulera plus tard quand on aura réintégré nos appartements”, confie-t-elle.
De son côté, le regroupement des assureurs affirme être allé bien au-delà de ses obligations contractuelles et maintient qu’un accord-cadre ne ferait que rallonger les délais de prise en charge. Aujourd’hui, la rue est toujours coupée à la circulation, 14 immeubles restent interdits d’accès. Plus de 50 familles attendent d’être relogées et l’enquête se poursuit.