"Un courrier assez hallucinant": l'administration la déclare morte, alors qu’elle est bien vivante...

Nicole, 78 ans, est officiellement morte aux yeux de l'administration. Pourtant, elle va très bien. Une situation totalement absurde, qu’elle a apprise un beau matin de janvier en relevant son courrier. C’est son fils Stéphane qui a contacté "RMC s’engage avec vous".
“Ma maman a reçu fin janvier un courrier lui indiquant qu’elle était déjà décédée et qu’il fallait qu’elle envoie son propre certificat de décès. Un courrier assez hallucinant, assez ubuesque… On nous dit qu’elle est décédée le même jour que mon papa”.
Le courrier qu’elle a reçu est à son nom à elle. C’est donc une erreur manifeste. L’administration a probablement confondu la mort de son époux, un mois plus tôt, avec la sienne.
“Comment on peut arriver à déclarer quelqu’un décédé sans avoir le seul élément tangible, c'est-à-dire le certificat de décès. D’autant plus que ce système-là permet d’informer tout un tas d'organismes. D’un petit clic, ça génère une grande claque…”, témoigne Stéphane.
Des conséquences inattendues
Sa carte Vitale est alors désactivée, ses soins non remboursés, elle n’a plus de retraite, plus de pension de réversion de son mari décédé... Bref, une réaction en chaîne catastrophique. Son fils, qui gère les démarches pour elle, a évidemment contacté l’Assurance maladie, mais on lui annonce des délais de plusieurs semaines avant de régulariser sa situation.
RMC a soufflé fort dans les bronches de l’administration, qui s’est vite rattrapée. “Ce type d’erreur peut arriver”, répond l’Assurance maladie. “L’information nous a été transmise par un flux informatique”, nous dit-on. Un flux venant de l’Assurance retraite, qui de son côté nous confirme qu’il y a eu “une présomption de décès”. Sur la base de quoi? On ne le saura jamais…
Nicole revit
Nicole est de nouveau bien vivante pour l’administration, l’erreur a été corrigée. La carte Vitale de Nicole est active depuis la semaine dernière. Sa retraite a été versée normalement et son dossier de réversion, à la suite du décès de son mari, est validé.