Un immense poteau électrique sur son terrain: huit mois après, la situation n’a pas évolué

Un pilier qui n’a rien à faire là. Frédéric a acheté sur plan près de Marseille. Et ce n’est qu’au début des travaux qu’il s’est rendu compte qu’un immense poteau électrique était à un mètre de sa future maison, à peine. Aucun document légal n'explique sa présence. Très inquiet, il avait écrit à "RMC s’engage pour vous". "C’est un poteau de 12 mètres, expliquait-il en octobre dernier. Je ne connais pas le poids mais à mon avis, s’il tombe, il coupe la maison en deux. On a les chambres des enfants juste à côté. C’est une catastrophe, je ne préfère même pas imaginer… Enedis m’a dit que ce n’était pas top au niveau de la sécurité et me propose de le déplacer d’un mètre, en me demandant 8.200 euros pour le faire. C’est leur poteau qui est sur mon terrain, donc c’est incompréhensible."
"RMC s’engage pour vous" avait contacté Enedis, qui avait accepté de déplacer le poteau, un peu plus loin, à ses frais. Mais huit mois après, le poteau est… toujours là. La première intervention était prévue début juin. Mais le jour J, rien n’a bougé. Et personne n’a prévenu Frédéric. C’est en revenant sur son terrain qu’il a vu que le poteau était toujours là.
"Je n’ai pas eu de nouvelles, ils ne m’ont même pas appelé, raconte-t-il à RMC. J’ai essayé je ne sais combien de fois de les appeler. Il a fallu que je prenne le téléphone d’un membre de la famille pour qu’ils répondent, parce qu’avec mon numéro et celui de mon épouse, ils ne répondaient pas. On reste toujours au même point. C’est un peu compliqué à gérer."
Rendez-vous à la mairie
Selon Enedis, contacté par RMC, un poteau de remplacement sur mesure avait bien été acheté et livré. Ils allaient intervenir. Mais en arrivant sur place, ils se seraient rendus compte de l’avancée des travaux de Frédéric. Il n’y avait plus assez de place pour installer le pilier à son nouvel emplacement. Des travaux faits sans l’autorisation d’Enedis, selon l’entreprise. Pourtant, Frédéric nous assure les avoir prévenus et avoir obtenu l’autorisation orale de continuer son chantier. Enedis conteste, c’est parole contre parole. Mais aujourd’hui, le dialogue est renoué entre Frédéric et l’entreprise.
Un rendez-vous est programmé le 1er septembre à la mairie pour voir si le poteau peut être déplacé sur la voie publique. Frédéric va donc devoir attendre encore un peu avant de voir ce pilier disparaître.