Une fuite de gaz aurait pu lui coûter la vie, elle n'a plus de chauffage ni d'eau chaude
Deux semaines qu'ils vivent sans chauffage ni eau chaude. À Nanterre (Hauts-de-Seine), près de Paris, Mara et son compagnon sont emmitouflés dans des vêtements chauds, type veste polaire ou manteau. "C’est ça le quotidien: impossible de faire à manger des choses chaudes, on doit manger froid ou au restaurant, du mal à dormir, à se lever, pas de douche… Et on est au rez-de-chaussée, donc personne ne nous chauffe en-dessous. Il fait très, très froid", confie Mara au micro de RMC.
Dans son malheur, Mara a eu beaucoup de chance. Le 25 janvier dernier, sa voisine sent une odeur de gaz dans l’immeuble. Quand les secours arrivent dans l'appartement de Mara, le niveau de gaz est alarmant du côté de la cuisine. En conséquence, les pompiers coupent tout et expliquent aux locataires qu’ils ont évité le drame de justesse.
"On aurait pu mourir. Et entrainer les voisins avec nous, les enfants qui habitent autour de notre appartement. On est un peu sous le choc. C’est quelque chose qu’on a du mal à digérer", explique Mara.
Depuis le passage des secours, rien ne bouge. L'agence immobilière a bien dépêché un plombier, qui a repéré trois fuites dans la cuisine: au niveau des plaques de cuisson, du robinet de gaz et dans le sol. Les deux premières ont été rapidement réparées mais pour la dernière, plus compliquée, l’agence immobilière rejette la faute sur le syndic qui rejette à son tour la responsabilité sur le propriétaire. Et en attendant qu’ils se mettent d’accord, la fuite n’est pas réparée. GRDF refuse, logiquement, de rallumer le gaz. Et Mara est frigorifiée.
Elle continue de payer un loyer
Ce n'était pas la première fois que Mara sentait une odeur chez elle. Lors de l’état des lieux d’entrée en juin, elle affirme avoir alerté l'agence immobilière, qui l’aurait rassurée: l’appartement a été refait, contrôlé, aucune inquiétude à avoir, lui dit-on. Sauf que Mara n’a jamais cessé de sentir cette odeur. Et n’ayant jamais vécu dans un logement raccordé au gaz de ville auparavant, elle a fait confiance à l’agent immobilier et se contentait d'ouvrir régulièrement les fenêtres. “Heureusement” lui diront les pompiers, à la suite de leur intervention.
L’agence immobilière affirme n’avoir jamais été alertée sur une odeur de gaz persistante et avoir agir dès qu’elle en a été informée. Pour l’instant, Mara continue donc de payer 1.040€ par mois pour ce 60 m2 sans gaz et qui aurait pu lui coûter la vie. Mais à la suite de nos sollicitations, l’agence doit valider un devis de réparation avant ce lundi soir et nous assure que les travaux seront lancés “dans les meilleurs délais”. Elle s’engage également à verser une indemnité à Mara pour le préjudice subi.