Une mairie contrainte d'engager un vigile privé pour surveiller les commerces après des braquages

Près de Nantes, une série de cambriolages de commerçants pousse la mairie à engager un vigile privé. À Saint-Julien-de-Concelles, en Loire-Atlantique, les commerces seront surveillés toutes les nuits de décembre par un vigile de 18h à 6h du matin, tous les jours.
Mesure financée par la municipalité et l’association des commerçants. La décision a été prise après le braquage à main armée d’un tabac-presse jeudi. En une seule nuit, la commune a vécu trois tentatives d’effraction et un braquage à main armée. Alors chez tous les commerçants, il y a la peur d’être le prochain.
“Le soir, si je sors toute seule, est-ce qu’il n’y a pas quelqu’un qui va arriver et me demander la caisse ?”, se questionne Charlotte.
Une question inhabituelle pour cette coiffeuse qui travaille ici depuis 10 ans. "On est dans un petit bourg, d’habitude calme. Là, ça peut arriver à n’importe qui”, déplore-t-elle. Deux numéros plus haut, Cyril en est bien conscient. “Quand j’ouvre le matin, je regarde un peu plus s’il y a des ombres, si on ne voit pas une silhouette ou quelque chose”, confie-t-il.
Une solution coûteuse
Pourtant, derrière son bar, il refuse la solution proposée par la mairie, celle d’employer un vigile privé sur la commune.
"Un agent de sécurité H24, 7 jours sur 7, le montant va être exorbitant. Je ne mettrais pas 100 euros par mois pour un vigile”, assure-t-il.
Le commerçant affirme ne pas vouloir tomber dans la psychose. Mais les habitants, eux, ont plus de mal. “Dès que j’entends un pas, je me retourne”, confie un habitant. “Je me croyais à l’abri mais je vais prendre une alarme”, ajoute une autre.
Contactée, la mairie assure que le recrutement du vigile est en cours. L’union des commerçants, elle, propose de créer un dispositif “voisins vigilants”.