RMC
Société

Une manifestation à Bruxelles en soutien aux Arméniens

placeholder video
Des rassemblements de soutien ont lieu un peu partout en Europe. Et notamment à Bruxelles au pied du siège de la commission européenne.

Cette région à majorité arménienne, qui avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à la désintégration de l'URSS, s'est opposée pendant plus de trois décennies à l'Azerbaïdjan.

Sous la bannière " Europeans for Artsakh" plus de 500 associations à travers 17 pays, dont pour le CCAF (Conseil national des Conseils de coordination des organisations Arméniennes de France) appellent à une manifestation aujourd'hui à 14h à Bruxelles.

La république séparatiste autoproclamée du Haut-Karabagh a annoncé ce jeudi sa dissolution au 1er janvier 2024, plus de 30 ans après sa création et une semaine après une offensive victorieuse de l'Azerbaïdjan ayant poussé une large partie de la population à fuir.

Des Français présent à la manifestation

Nelly, une Française d'origine arménienne part avec son mari et des amis. Elle appréhende déjà le rassemblement cet après-midi. Si elle manifeste c'est pour une raison bien précise : demander à l'Union Européenne de prendre des sanctions économiques contre l'Azerbaïdjan.

Quant à Alain, fils de réfugiés arméniens, il craint que le président Azerbaidjanais Ilham Aliyev, aille encore plus loin. Alain a prévu de participer à toutes les prochaines manifestations.

Plus de 3000 personnes sont attendues à Bruxelles cet après-midi.

L'exode : l'unique solution

L'exode des Arméniens de l'enclave du Haut-Karabagh se poursuit se poursuit, après l'annonce de la dissolution de la république séparatiste autoproclamée et malgré les appels de Azerbaïdjan à rester. On dénombre plus de 100.000 personnes a avoir quitté la région.

Leyla Abdullayevan, l'ambassadrice de l'Azerbaïdjan en France, son pays n'y est pour rien. Sur BFMTV, elle explique que ces départs ne serait qu'une exode "choisi" par les arméniens.

Des propos révoltants selon Anahit Akopian, présidente du Comité de défense de la cause arménienne. Elle dénonce une propagande de l'Azerbaïdjan. Pour elle, les arméniens subissent un nettoyage ethnique.

De vives tensions

La semaine dernière, Bakou a lancé une offensive militaire pour la reprendre et poussé les séparatistes à capituler en 24 heures. Les tensions étaient vives depuis plusieurs semaines, l'Arménie accusant l'Azerbaïdjan d'avoir causé une crise humanitaire au Haut-Karabagh en bloquant en 2022 le corridor de Latchine, l'unique route qui la relie directement au territoire sécessionniste.

Le recours à l'aide internationale

Les États-Unis, qui avaient annoncé une aide internationale de 11.5 millions de dollars ont confirmé l'envoi d'une équipe pour coordonner le soutien humanitaire.

L'ONU a annoncé avoir reçu le feu vert pour l'envoi ce week-end d'une mission dans le territoire afin d'évaluer principalement les besoins humanitaires. Les opposants au Premier ministre Nikol Pachinian, accusé de passivité et lâché par Moscou, ont donné à nouveau de la voix dans la rue avec une manifestation de 2.000 personnes.


Quant à la France, elle a annoncé " une aide financière supplémentaire de 7 millions d'euros destinée aux ONG, aux agences des Nations unies et au mouvement de la Croix-Rouge en Arménie pour l'accueil et la prise en charge sociale, médicale et financière de ces populations", a précisé le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.

Joanna Chabas avec Cindy Nunes