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Vatican : le pape autorise la bénédiction des couples homosexuels

Le Pape François salue la foule dans la salle Paul VI, au Vatican, le 30 novembre 2023.

Le Pape François salue la foule dans la salle Paul VI, au Vatican, le 30 novembre 2023. - Tiziana FABI / AFP

Une déclaration publiée lundi par le Vatican et signée par le souverain pontife autorise la bénédiction des couples en situation irrégulière (divorcés remariés) et des unions homosexuelles, mais écarte toute parenté de cette cérémonie avec le mariage.

Dans une déclaration du Vatican parue lundi, le Pape François a approuvé la bénédiction des couples homosexuels. Une bénédiction hors liturgie cependant.

Un pas supplémentaire vers l'inclusion des personnes LGBT+ dans l'Eglise qui n'a pas plu à tout le monde. Certains évêques ont vivement décrié ce texte. Les conférences épiscopales d’Allemagne et de Belgique, quant à elles, se sont réjouies.

Ceux qui décrient ce texte expliquent que ce n'est pas par homophobie, puisque l’Église prévoit depuis longtemps la bénédiction individuelle de personnes homosexuelles, mais parce que jamais encore le Saint-Siège - par la voie de son instance doctrinale la plus élevée -, n’avait accepté la bénédiction de couples homosexuels.

Une avancée symbolique

Invitée de la Matinale sur RMC, Christine Pedotti, directrice de la revue "témoignage chrétien" explique les avancées symboliques de la bénédiction pour les couples homosexuels.

"Le pape fait un pas de plus, avec la prononciation d'une bénédiction des couples homosexuels", explique Christine Pedotti, directrice de la revue "Témoignage chrétien".
"Cela signifie qu'on reconnaît l'état de vie des personnes homosexuelles", explique Christine Pedotti.
"C'est pas du tout un mariage, il faut pas le confondre avec un mariage. C'est un prêtre qui prononce la bénédiction. Ca vise les couples divorcés remariés également qui sont dans une 2e union - c'est encore plus énorme", explique Christine Pedotti sur RMC.
La matinale week-end du 23 décembre - 9h/9h30
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Des réactions mitigées

En France, une certaine perplexité demeure quant aux contours que pourraient prendre ces bénédictions.

En Allemagne, où le chemin synodal appelait déjà à bénir des couples homosexuels et où certains prêtres n’avaient pas attendu la consigne romaine pour le faire, la conférence épiscopale s’est réjouie de cette ouverture par la voix de son président, Mgr Georg Bätzing.

Mais d'autres ont protesté, non par homophobie, puisque l’Église prévoit depuis longtemps la bénédiction individuelle de personnes homosexuelles, mais parce que jamais encore le Saint-Siège n’avait accepté la bénédiction de couples homosexuels.

Le cardinal Müller a qualifié ce type de bénédiction par un prêtre comme un "acte sacrilège et blasphématoire".

Pour le théologien allemand, le problème réside dans le fait de bénir le couple. Car, dans cet acte, "c’est la relation pécheresse elle-même qui est bénie".

Sur le continent africain, sept conférences épiscopales ont dit non. La Zambie, le Malawi, le Ghana, le Kenya, mais aussi le Nigeria

Nina Droff et Cindy Nunes