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Victime d'antisémitisme, il quitte la France pour Israël: "Il m'a dit qu'il fallait recommencer la Shoah"

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A 19 ans, Nathan a décidé de quitter la France et de s'installer en Israël, après une agression et l'attaque de sa synagogue à Rouen.

Un an après les attaques du 7-Octobre perpétrées par le Hamas en Israël, les répercussions continuent de se faire ressentir au-delà des frontières, en France notamment.

En juillet dernier, le ministère israélien de l'Immigration et de l'Intégration enregistrait une forte hausse des demandes d'immigration en provenance de la France, +500% par rapport à la même période l'an passé. Des Français qui souhaitent faire ce que l'on appelle leur "Aliyah", devenir citoyen israélien. Une réponse à l'antisémitisme qu'ils ressentent en France depuis le 7 octobre.

Une agression dans la rue

C'est le cas de Nathan, par exemple, que RMC a rencontré à Rouen. Il a 19 ans et il s'installe en Israël dans quelques semaines. Un départ qui prend racine lors d'une promenade dans la ville. Une balade anodine pour lui et ses copains, qui s'est muée en traumatisme.

"Je me suis fait agresser par quelqu'un qui m'a dit qu'il fallait recommencer la Shoah car on n'avait pas tous été exterminés", explique-t-il. Des faits remontant à il y a quelques mois.

Ensuite, un cocktail molotov a été lancé dans la synagogue de Rouen, causant un important incendie.

"En un an, j'en ai vécu plus que tout le reste de ma vie. Je me suis dit qu'il fallait que je parte", confie-t-il.
La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Expliquez-nous par Matthieu Belliard : 7 octobre, un an après, que sont devenus les otages ? - 07/10
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"C'est un nouveau départ"

Ce déclic, sa mère Natacha s'en souvient bien. "Il s'est levé un matin et m'a dit qu'il voulait partir", témoigne-t-elle. Elle a donné son accord car, finalement, la maman a plus peur des risques que peut encourir son fils ici que de la guerre là-bas. Alors, c'est elle qui a lancé la procédure.

"C'est donc le coeur lourd, celui de quitter la France, mais l'esprit léger, que je m'envolerai vers Tel Aviv", conclut le jeune homme qui a tout de même "hâte" de ce "nouveau départ". Avant la fin du mois, Nathan deviendra officiellement citoyen israélien.

Inès Zeghloul (édité par J.A.)