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Violences des parents: opération "tribunes vides" sur les terrains de basket de Gironde

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Les spectateurs privés de tribunes ce week-end au bord des parquets de basket en Gironde. Une décision du comité régional face à la recrudescence d'incivilités de la part des parents notamment en tribune. Des événements récurrents. Le nombre de dossiers disciplinaire a été multiplié par deux l'an dernier.

Opération "Tribunes vides" ce week-end pour les matchs de basket en Gironde. Une décision du comité de basket du département face à la recrudescence d'incivilités, notamment de la part des parents en tribune.

Déjà deux fois plus de dossiers disciplinaires que l’année dernière ont été ouverts, dont un tiers concerne des incivilités de parents en tribune. Hurlements, insultes ou menaces contre l'arbitre, voire même des envahissements de terrain...

"L’ensemble des rencontres départementales du 18 et 19 janvier se jouera à huis clos" indique le comité. "L’occasion pour chacun de réfléchir aux comportements qu’il adopte dans les tribunes".

"Ça peut faire un bon électrochoc"

Dans les tribunes, Gaëlle regarde son fils de 12 ans, ballon de basket à la main, écouter le coach. La maman sait qu’elle ne pourra être ici ce week-end lors des matchs, mais elle soutient la décision prise par le comité départemental.

“Ça peut faire un bon électrochoc pour certaines personnes. On a déjà vu ici des parents s’énerver sur des décisions d’arbitre où ils ne sont pas d’accord”, confie-t-elle.

"On parle de gamins de 9, 11 ans..."

Et ces énervements retombent souvent sur l’arbitre justement. Irakli, 18 ans, reçoit de nombreux propos déplacés de la part des parents. “On entend par exemple des ‘siffle, il est chiant cet arbitre, il ne veut pas siffler, il est pour l’autre équipe, c’est sûr’, des trucs comme ça. Il faut vraiment faire sortir ces personnes qui parlent mal. Pour tout le terrain, c’est très désagréable”, juge-t-il .

Ces comportements, le président du club les remarque de plus en plus chez les parents cette saison. Il ne comprend pas que ces derniers soient aussi virulents lors des matchs de leurs enfants.

“C’est dommage que les parents ne viennent pas ‘kiffer’ le match de son enfant et de son équipe en encourageant. De là à se mêler de l’arbitrage… On parle de gamins de 9, 11 ans, je trouve ça très compliqué. Que chacun reste à sa place”, pointe Jean-Luc Dubos le président du comité de Gironde de Basket.

Le club a des matchs à l'extérieur ce week-end, seuls trois parents, ceux qui conduisent les joueurs, pourront rentrer dans le gymnase.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours